Regard sur les élections à venir

Tabarka :  Touwensa- Nous assistons, malgré nous à une pléthore de candidats aux prochaines élections. Et à ce propos, les avis divergent. Certains estiment que c’est excessif. D’autres, parlent d’une émulation intéressée, au regard de la contribution de l’Etat aux compagnes électorales.

Mais toutes propositions gardées, il pourrait s’agir d’un signe de bonne santé et d’affranchissement de la peur, refoulée des années durant et entretenue par des régimes totalitaires qui ont sévi dans notre contrée. Nous découvrons aussi, dans ce paysage nouveau, une propension à nous présenter deux groupes, pour ainsi dire, deux fronts : celui du 18 Octobre et celui du 7 Novembre. Comme si la populace n’avait aucun autre choix. Les colistiers, d’un côté comme de l’autre, sont ballotés entre les deux pôles. Il est clair que les citoyens sont échaudés par le legs du triumvirat, appelé pudiquement, troïka. Mais ceci, ne justifie pas le fait de prendre part au processus électoral sans pondération. Il faut bien prendre du recul et choisir sereinement, loin du tapage médiatique. N’oublions pas ce que disait A. Gramsci : « Le vieux monde se meurt. Le nouveau est lent à apparaître. Et c’est dans ce clair-obscur que surgissent les monstres » que l’on se garde, alors, de la complaisance et de l’indifférence ! Disons en chœur aux futurs candidats qu’il y’a beaucoup à faire. Il faut, surtout, une qualité de vie pour tous, sans laisser personne sur le bord du chemin, « les cabossés de la vie ». Ceux qui attendent un accueil, un signe, un peu de chaleur humaine. Et cette chaleur là est utile aussi aux forts, aux riches et à ceux qui croiraient pouvoir s’en passer peut-être. Combien notre pays perdrait-il à ne pas être d’abord équitable et fraternel aux futurs candidats, nous disons : « Etre élu s’est faire grandir peu à peu la prospérité, créer des ressources, rendre le pays beau et fort. C’est rassembler à toute heure, sous nos regards, cette population diverse dont il ne faut pas qu’un seul soit méprisé. C’est accepter de travailler pour nous tous, qui savons reconnaître les progrès impartiaux, la rectitude et l’effort sincère. Etre élu, c’est compter sur la confiance amicale de tout le monde. Qui pourrait réussir sans le soutien de ceux qu’il sert ? » Certains, prétendument, détenteurs de la science infuse pourraient penser que ces propos n’ont ni rime, ni raison. Car, ils se complaisent dans l’erreur, dans leur rôle de négateurs, dans leur esprit de division, de discorde et de clan du mal à se soustraire à l’emprise d’une esbroufe intellectuelle, qui voudrait que quiconque dise la vérité, soit un dangereux personnage. Nous persistons, signons, consignons et soussignons qu’il faut être quotidiennement au courant des problèmes des concitoyens. Il faut faire en sorte que la mission à accomplir soit un moyen de développement de notre pays et non de son abaissement. L’élu ne peut se soustraire à la logique et à la dynamique de son engagement électif et civique.
 

N’est-il pas légitime que les électeurs qui ont apporté leurs voix aspirent à être représentés, à leur tour, au niveau où se prennent les décisions et se définissent les options à court et à long terme ? Sans grande peine, nous pensons qu’une action louable, s’exerce au moins, suivant deux lignes de force et à la lumière des nouvelles actions gouvernementales et des consignes présidentielles :
 

Premièrement : Elle se traduit par une façon de gérer, conforme au sens personnel des valeurs. Cette action est constamment liée au quotidien, ouverte à tous, sans exclusive, ni géographique, ni sociale, ni électorale. Elle est notamment concrétisée par la façon de prendre des décisions importantes, non dans le secret d’un bureau ou d’un cénacle, mais après les concertations les plus larges possibles avec les intéressés. Ensuite, elle repose sur les grands projets à réaliser. Le programme de n’importe quel élu doit être guidé par la volonté de gérer le pays, en assumant l’héritage qui lui est légué et en apportant ses propres positions, sans chercher systématiquement à prendre le contre-pied de son prédécesseur.
 

Deuxièmement : savoir apprécier les suggestions et les doléances du petit peuple. Repérer ses défauts et vouloir les corriger est une qualité première. Faire des erreurs est humain. Tout apprentissage est toute responsabilité dans la vie, passent par là. En revanche, répéter ces mêmes impairs pourrait être catastrophique et pourrait tourner au sabordage.
 

La tâche première des futurs élus est d’enterrer l’opportunisme, l’arrivisme, le clientélisme et le népotisme afin de donner l’espoir à la population, espoir dans un monde meilleur, espoir fondé sur des projets concrets. Comme le dit si bien Albert Camus : «Nous avons à recoudre ce qui est déchiré, à rendre la justice imaginable dans un monde si évidemment injuste, le bonheur significatif pour des peuples empoisonnés par le malheur du siècle ». Tels sont les impératifs de la Démocratie, que nous avons crânement défendue.
 

Il est primordial et urgent d’élaborer sans réserve, ni condition un plan sécuritaire de grande envergure qui revoit nos frontières poreuses et donne à nos forces de frappe tous les moyens d’extirper les racines de la terreur. Nous attendons aussi des réformes radicales qui s’attaqueront au Système Educatif et à l’Enseignement en général. Bien entendu, le climat délétère de l’Economie, requiert des mesures draconiennes afin de mettre un terme à la démission des investisseurs.
 

L’Exception Tunisienne mérite que tous les efforts se conjuguent au plus que parfait afin de barrer la route à tous ceux qui sont disposés à pactiser avec le diable. Ceux qui prennent des vessies pour des lanternes et estiment que notre pays n’a pas chassé les vieux démons.
 


 

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