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En Tunisie, Beiji Caïd Essebsi est sorti vainqueur de la première élection présidentielle libre de l’histoire du pays avec 55,68 % des suffrages contre 44,32% pour son rival le président sortant Moncef Marzouki, selon les données officielles communiquées, hier, par l’Instance électorale (ISIE). Marzouki candidat indépendant a certes reconnu sa défaite mais a également lancé un avertissement au vainqueur.
La défaite passe mal dans le camp du président sortant Moncef Marzouki. Ce dernier a reconnu sa défaite après la publication officielle des résultats par l’instance électorale tunisienne, l’ISIE, mais entend rester aux avants-postes. Les jeux sont faits, le peuple tunisien a choisi Béji Caïd Essebsi après avir plébiscité son parti séculier Nidaa Tounés. Une cohérence qui semble difficile à accepter pour Moncef Marzouki. Durant toute sa campagne, le président sortant s’est posé en défenseur des libertés et en garant de la révolution, face à un ex-Premier ministre qui a servi sous les régimes autoritaires du premier président tunisien Habib Bouguiba et de Ben Ali. Une posture qu’il refuse d’abandonner puisque ce mardi l’ex-président a annoncé un nouveau mouvement visant à empêcher le retour de la dictature, le mouvement du peuple de citoyens. Pour beaucoup, il s’agit d’un avertissement lancé à l’encontre M. Essebsi considéré comme un cacique des régimes précédents. M. Marzouki a ainsi appelé à ses partisans à soutenir ce nouveau mouvement. S’il a reconnu la tenue d’un scrutin libre, Moncef Marzouki a néanmoins dénoncé certaines violations qui auraient entaché la journée de vote, dimanche. M. Marzouki a malgré tout appelé au calme et insisté sur la préservation de l’unité nationale et la paix sociale, et cela alors que le pays fait face à des défis sécuritaires importants. Le ministère de l’intérieur a annoncé une tentative d’attaque dans la région de Kairouan la veille du scrutin, un scrutin placé sous très haute sécurité comme ce fut le cas tout au long de la période électorale.
Béji Caïd Essebsi a promis d’être « le président de tous les Tunisiens »
Reste que le peuple de Tunisie a tranché et tourné le dos aux islamistes d’Ennahda dont Moncef Marzouki s’est porté caution. Si officiellement le parti islamiste ne l’a pas soutenu, officieusement, difficile d’être aussi catégorique. Pour les tunisiens, Ennahda et Marzouki restent comptables des piètres résultats économiques et sociaux dans le pays. La voie est libre pour Béji Caïd Essebsi puisque son parti anti-islamiste Nidaa Tounès a remporté les législatives. Le pays attend maintenant un dialogue national en vue de parvenir à un consensus pour former le nouveau gouvernement dont les pouvoirs seront de facto renforcés conformément à la nouvelle Constitution tunisienne qui a été adoptée en janvier dernier. Le Premier ministre sera issu de Nidaa Tounés. Autant dire que le nouvel homme fort du pays n’a pas le droit à l’erreur. Les attentes sont énormes face aux défis sociaux, économiques, régionaux et sécuritaires. Premier chantier, l’unité nationale. Aussitôt élu, Béji Caïd Essebsi a promis d’être « le président de tous les Tunisiens « J’assure que je serai, si Dieu le veut, le président de toutes les Tunisiennes et de tous les Tunisiens », a déclaré le vainqueur de la présidentielle à la télévision nationale. « La campagne électorale est terminée et il faut que nous regardions tous vers l’avenir », a-t-il déclaré. Mais croire que les antagonismes nées de la révolution de Jasmin en Tunisie seront faciles à gommer, pas sûr. M. Essebsi va devoir satisfaire tout le monde, y compris les islamistes d’Ennahda en embuscade pour éviter une possible crise politique.
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