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En ces temps de « médiocrité politique » que traverse la Tunisie, BCE le président de la République nouvellement élu, fait quasiment exception.
En effet, alors que la classe politique tunisienne se caractérise, désespérément, par une médiocrité sans limite, et par une effervescence monstre, dans une course effrénée au pouvoir et à un éventuel fauteuil ministériel, Béji Caïed Essebsi émerge du lot, et fait exception, par une sérénité digne de son rang et de son âge, et par une clairvoyance politique qui n’est pas sans rappeler celle de son parrain Feu Bourguiba.
BCE fait figure en cette Tunisie « Brouillon » du sage de service, auquel on fait appel et on a recours pour résoudre les problèmes et absorber les conflits. Mais ce n’est pas tout. En plus de ce rôle, somme toute, désagréable au bonhomme, BCE ne baisse point sa vigilance, et ne laisse pas passer le temps entre chamailleries et querelles intestines vaines. Lui, il prend, déjà, à bras le corps ses dossier, et commence à pratiquer son rôle avec un sens rare de l’opportunisme et de l’à propos. Et parmi les dossiers brûlants dont BCE a commencé à s’occuper, celui des relations diplomatiques de la Tunisie qui ont pâti d’une maladresse sans égal, voire même d’une mauvaise foi, parfois, des différentes équipes gouvernementales de la Troïka dont le passage par la case « pouvoir » en Tunisie équivaut au passage d’un cyclone dévastateur.
Donc, au beau milieu de cette cacophonie et ce « cirque » qui se joue autour de la constitution du gouvernement, BCE ne perd pas le nord, et ne perd pas de vue ses dossiers prioritaires, dont la diplomatie. Et BCE est fervent partisan d’une diplomatie agressive à l’affût de la moindre occasion pour redorer le blason terni de la Tunisie, et de la moindre occasion de consolider des liens susceptibles de ramener un support à la relance économique du pays.
C’est dans cet esprit que BCE a compris qu’il lui fallait faire le déplacement de Riyad pour présenter personnellement ses condoléances et celles du peuple tunisien aux amis saoudiens suite au décès du Roi Abdallah. Il a compris, par ailleurs, avec sa clairvoyance, qu’il fallait, au minimum décréter un deuil national, en solidarité avec les frères saoudiens. Et ces gestes ont été appréciés à leur juste valeur, par la famille royale saoudienne. Et il fallait bien le faire, car BCE avait pressenti que ce décès royal allait être différent de ceux qui ont précédé, dans le sens qu’il aura été l’occasion d’une vraie tempête au sein de la famille royale avec une redistribution des postes de pouvoir entre les différents clans de la famille, dans ce que certains observateurs n’ont pas hésité à qualifier de « coup d’Etat à l’intérieur de la famille ».
Et c’était une chose qui ne pouvait être ignorée par un vieux renard comme BCE, rompu à la politique et à la diplomatie tous azimuts, qui a su, au pied levé, se repositionner par rapport aux cercles de pouvoir et de décision au niveau du golfe arabe.
Reste à espérer que les autres, les novices, apprennent à se contrôler et à retenir ce type de leçons qui leur seront beaucoup plus bénéfiques que les maudits fauteuils autour des quels ils ne cessent de s’entretuer.
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