Mokhtar Yahyaoui a été successivement juriste, avocat au barreau de Tunis puis magistrat. Il a été révoqué en 2001 suite à une lettre adressée au Président de la République et au Président du Conseil Supérieur de la Magistrature, dans laquelle il leur "fait part de sa condamnation et de son refus de la situation catastrophique à laquelle est parvenue la justice tunisienne".

Après sa révocation, il est réprimé par le régime de Ben Ali, comme l'explique la juge Kalthoum Kannou au HuffPost Tunisie. Selon elle, il a vécu durant cette période un harcèlement continuel des forces de police allant jusqu'à la violence physique et la réclusion sociale.

Mokhtar Yahyaoui poursuit alors ses activités notamment au sein du Centre Tunisien pour l'indépendance de la Justice.

Après la chute de Ben Ali en 2011, il rejoint l'Instance supérieure pour la réalisation des objectifs de la révolution, avant de présider en 2012 l'Instance nationale de protection des données à caractères personnels.

Les hommages sur la toile

"L'un des premiers cyber-dissidents" pour les uns, "symbole le plus discret de la Révolution" pour d'autres, plusieurs hommages ont déferlé sur la toile suite à l'annonce de son décès.