Le mois sacré du jeûne (Ramadan) est souvent lié au gaspillage tous azimuts. Les excès et l'embonpoint accompagnent ses journées d'endurance et de dévotion. La fête qui lui succède (Aïd Elfitr), est celle des gâteaux au miel, variés et succulents. Ensuite, arrive le rendez-vous avec le mouton. Cette fête de l'immolation, dans un esprit de sacrifice et d’obéissance dont parle le Saint Coran, est vidée de sa signification. Elle devient, une occasion de superbe et d'ostentation. On se pavane avec un mouton qui coûte les yeux de la tête. Par la même occasion, les lieux saints de la Mecque et le Mont Arafat, sont devenus objet de rivalités démesurées, de privilèges brigués et de négoces illimités.
 

Nous nous gardons de généraliser. Car, il existe ceux qui accomplissent ce devoir, avec conscience et ferveur. Ils observent une humilité et une peur quasi permanentes, pour ne pas décevoir le Tout-Puissant. Que Dieu les agrée et les mette sur le chemin des vertueux!
 

Il est clair que l'enseignement qu'il convient de tirer de toutes ces fêtes est celui de la compassion envers ceux qui vivent dans l'adversité. Ceux qui sont atteints dans leurs êtres et qui demandent à être reconstitués intérieurement. Ces occasions multiples sont censées développer en nous une véritable amitié dans la justice et l'égalité, pour que l'humanité, laissée en jachère, produise ses effets.
 

Ali ben Amor Zouaoui