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En Tunisie, la presse écrite et la presse en ligne sont en proie à des problèmes spécifiques au secteur. Des problèmes qui préoccupent à la fois les organisations de journalistes et le mouvement patronal de la presse. Les organes de presse ne bénéficient pas officiellement d’abonnements des établissements publics. En l’absence d’une règlementation en la matière, tout se fait dans l’opacité. L’absence de transparence entoure également la distribution de la publicité publique.
Cette situation vient accentuer la crise économique qui frappent les entreprises de presse en Tunisie depuis 4 ans, relevait en janvier 2015 le président de la Fédération tunisienne des directeurs de journaux (Ftdj), Taieb Zahar. Il prévenait que plusieurs supports médiatiques sont menacés de faillite. Les solutions proposées par les patrons sont la création d’une agence de publicité publique et le rétablissement du texte régissant les abonnements auprès des établissements publics.
C’est ce message qui a été porté le 27 octobre 2015 au président l’Assemblée des représentants du peuple (Arp). Taieb Zahar recevait le comité directeur de la Ftdj. Selon les directeurs des journaux, il faut rétablir la santé financière des entreprises de presse pour régler les autres problèmes qui en découlent. Il s’agit par exemple de la précarité dans laquelle travaillent les journalistes. Beaucoup ont été licenciés, les autres sont mal payés. En effet, 70% des journalistes de la presse écrite ne sont pas concernés par les conventions collectives et n’ont pas de contrats de travail clairs, a-t-on relevé au cours de l’atelier interrégional organisé les 2 et 3 juin 2015 par le Syndicat national des journalistes tunisiens (Snjt), en collaboration avec la Fédération internationale des journalistes (Fij).
La presse tunisienne souffre par ailleurs d’un cadre imprécis de régulation et d’autorégulation. En effet, la mise en place du Conseil de la presse est toujours attendue. Par ailleurs, il se pose encore un problème d’application complète du décret-loi 2011-115 du 3 novembre 2011, relatif à la liberté de la presse, de l’impression et de l’édition. Cette loi reste imprécise sur les textes antérieurs abrogés. Du coup, le Code pénal continue d’être appliqué contre les journalistes. Sur ce point, la solution viendra peut-être de la commission créée par la Snjt pour régler le problème des journaux spécialisés dans la diffamation.
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