La Tunisie a réinstauré l’état d’urgence qui avait été levé il y a moins de deux mois et un couvre-feu a été imposé dans le Grand Tunis à la suite de l’attentat mardi contre le bus qui assurait la sécurité présidentielle.

Le groupe Etat islamique a revendiqué ce mercredi après-midi l’attentat. Cet attentat a été perpétré avec 10 kilos d'explosifs contenus dans un sac à dos ou une ceinture selon le ministère de l'Intérieur tunisien.

"Les premières analyses effectuées par la direction de la police scientifique et technique ont permis d’identifier les victimes appartenant à la sécurité présidentielle en se basant sur leurs empreintes. Le treizième corps est soupçonné d’être celui du terroriste qui a provoqué l’explosion. Il n’a pas été possible d’identifier le treizième corps par ses empreintes car il n’avait pas de doigts. Une identification par analyse ADN est en cours", a-t-il précisé.

Outre les 12 agents de la garde présidentielle, l'attaque a fait 20 blessés, dont quatre civils.
et attentat n’a pas encore été revendiqué mais le groupe Etat islamique (EI) avait endossé la responsabilité des deux précédents attentats ayant tué 59 touristes étrangers et un policier, à Sousse en juin et au musée du Bardo à Tunis en mars.
 

«Tous unis contre la barbarie»

Après ce troisième attentat sanglant, la presse appelle à l’union nationale et à la résistance. «Tous unis contre la barbarie», proclame Le Quotidien. «La Tunisie ne pliera pas», ajoute Le Temps, tandis qu’Al Maghreb réclame «une nouvelle philosophie et des mesures spéciales» pour lutter contre le terrorisme.
 

Le Conseil de sécurité nationale, présidé par le chef de l’Etat Béji Caïd Essebsi, s’est réuni ce mercredi matin.

Le ministère du Transport a annoncé que les mesures de sécurité seraient renforcées dans les ports et que seuls les voyageurs seraient autorisés à pénétrer dans l’enceinte de l’aéroport international de Tunis-Carthage. La centrale syndicale UGTT a annoncé de son côté l’annulation des grèves et rassemblements prévus mercredi.

La Tunisie fait face depuis la révolution de janvier 2011 à l’essor de la mouvance djihadiste armée, qui est responsable de la mort de plusieurs dizaines de policiers et militaires.