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Il nous arrive, à nous Tunisiens, de faire – mais rarement, hélas ! – preuve de noblesse d’esprit, de grandeur d’âme et, en somme, de patriotisme. Quand ce réflexe nous rappelle à l’ordre et que nous y répondons, nous nous confondons vite en formules melliflues, du tape-à-l’œil, le genre : ‘‘La Tunisie, fière de ses enfants’’, ‘‘La Tunisie, reconnaissante à ses enfants’’, ‘‘La Tunisie n’oublie jamais ses enfants’’. Nous sommes les champions du monde en matière de slogans creux et mensongers. Mais il nous arrive – très souvent, malheureusement – d’étreindre avec délice nos vices de toujours : l’indifférence et, surtout, l’ingratitude.
Un petit rappel s’impose. Avec l’avènement de la Troïka et le long de son règne, la situation générale dans le pays avait périclité à vue d’œil. A telle enseigne que, pour redresser un tant soit peu la situation, il avait fallu avoir recours au Quartette pour le dialogue national qui, à son tour, avait jeté son dévolu sur la personne de M. Mehdi Jomaâ en vue de tenir les rênes d’un gouvernement homogène qui soit en mesure, lors d’une période plus que sensible, de mettre à contribution une feuille de route à même de mener le pays vers des élections législatives et présidentielle sans encombre. Ce fut fait avec brio. Et le monde entier, témoin oculaire, avait dû reconnaître le doigté, la compétence et la valeur d’un Mehdi Jomaâ avéré l’homme des situations difficiles, sinon orageuses. Grâce à cet homme, grâce aussi à la sagesse d’un Quartette tout à fait conscient des enjeux politiques, économiques et sociaux auxquels faisait face le pays, c’est tout simplement le plus prestigieux des Prix qui est revenu à la Tunisie.
Aujourd’hui donc, la Chambre des Députés a choisi de fêter le Prix Nobel de la Paix. C’est plus que légitime. Sauf qu’un homme de dimension universelle, qui a beaucoup fait pour son pays, qui – disons-le honnêtement – a même sauvé son pays de mille et une tentatives de déstabilisation, a tout simplement été oublié. Mehdi Jemaâ n’a pas été invité à savourer le plaisir d’un Prix auquel il avait largement contribué.
Comment qualifier cet oubli ? Simple omission ? Indifférence totale ? Ou ingratitude habituelle ?
C’est tout simplement inqualifiable !
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