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L'état d'urgence est prolongé d'un mois en Tunisie à compter de ce lundi, a annoncé la présidence dans un communiqué publié sur les réseaux sociaux. Béji Caïd Essebsi avait proclamé l'état d'urgence en novembre dernier, dans la foulée de l'attaque du bus de la garde présidentielle, qui avait alors fait douze morts. Cette mesure, qui concerne l'ensemble du territoire tunisien, est régulièrement appliquée dans le cadre de la lutte antiterroriste.
L'état d'urgence accorde des pouvoirs d'exception aux forces de l'ordre. Il permet par exemple de restreindre la circulation des personnes. Il peut également interdire les grèves et les réunions susceptibles de provoquer le désordre ou encore de « prendre toute mesure pour assurer le contrôle de la presse et des publications de toute nature ».
Une mesure d'exception donc, mais qui n'a finalement plus rien d'exceptionnel dans le pays. Depuis la révolution de 2011, la Tunisie a déjà vécu plus de trois ans et demi sous état d'urgence.
La crainte du chaos libyen
Cette fois, les autorités justifient ce prolongement pour « des questions en lien avec la sécurité nationale, surtout la situation aux frontières et dans la région ».
Dans le collimateur des autorités tunisiennes, la progression rapide du groupe Etat islamique chez son voisin libyen. Elles craignent que le chaos ne déborde sur son territoire. Mais la Tunisie se dit tout de même très inquiète des conséquences sécuritaires liées à une éventuelle intervention militaire en Libye.
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