La fête de l’Indépendance et la symbolique du Fort Génois

By Ali ben Amor Zouaoui mars 17, 2016 701

Tabarka : Touwensa- Certaines Associations, parmi les Forces Vives de la Société Civile de Tabarka se sont réunies afin de concrétiser la proposition du Commissaire Régional du Tourisme. Ce dernier, lors d’une rencontre avec ces Associations, en présence du Délégué, a signalé que le Ministère de la Défense Nationale a avalisé l’ouverture du Fort Génois au public pendant les vacances scolaires et les fins de semaine. Il a souhaité que cette précieuse autorisation, accordée par les hautes sphères, soit utilisée à bon escient en vue de rentabiliser ce Fort et transformer l’essai, en matière de développement touristique, dans une région qui bat de l’aile.

De commun accord, il a été décidé de réfléchir sur la façon d’en faire un événement, susceptible de permettre à ce monument de redorer son blason, d’être sous les feux de la rampe et d’attirer les touristes de tous bords. Les dés sont jetés et sans la moindre hésitation, tout le monde s’est laissé guider par sa verve et son imagination. Ainsi, de fil en aiguille, on a proposé de faire du 20 Mars 2016, date de l’Indépendance du pays, une occasion d’officialiser et d’immortaliser cet événement. La manifestation qui aura lieu et dont le programme sera notifié, à temps, dans sa mouture définitive est baptisée : Conquête du Fort Génois. A l’instar de la prise de la Bastille, excusée du peu, les Tabarkois, à travers les Associations qui seront présentes, exprimeront leur rêve infini ainsi que leur soif inassouvie de faire partie du paysage de la Tunisie post révolutionnaire. Ils graveront à leur manière et avec des lettres indélébiles, le mot sacré : Liberté.

Le coup d’envoi sera donné à l’issue de l’Hymne National, chanté sur le parvis de la Délégation. Il affranchira de la torpeur matinale, fera bouger la fibre patriotique et galvanisera la foule. La teneur du refrain : « Ne vivra pas en Tunisie celui qui la trahit. Et n’y existe pas celui qui ne compte pas parmi ses soldats. », renforcera l’envie de vivre et de mourir dignement. Sur ces entrefaites, au rythme de la musique et des tambourins, les participants atteindront le rempart qui sera couvert du drapeau rouge, que nous défendront jalousement et religieusement. Aucun autre étendard ne lui disputera sa place, sous le ciel qui se mariera, infailliblement, avec le grand bleu, hormis celui du prix Nobel, conféré au Quartet Tunisien, architecte du Dialogue National et de la Paix.

Après la musique, place au théâtre, avec la pièce de Shakespeare : Roméo et Juliette. En effet, les jeunes qui méritent tous nos encouragements, transcenderont les frontières. Dans un élan linguistique, ils dépeindront ce qui se trame dans le tréfonds de l’âme. Ces jeunes qui sont « nés à l’appel de la vie », comme le crie Gibran Khalil Ghibran, seront immunisés contre les tentatives suicidaires et hérétiques. Nul doute, ils sont les convives du rempart imprenable qui symbolise, entre autres, une barrière infranchissable et un cimetière, pour ceux qui adhèrent au Terrorisme et à la haine. D’ailleurs, c’est dans ces parages, que sera lu un message de coexistence pacifique entre les différentes Civilisations. Puis, on écoutera un aperçu qui placera le monument dans son contexte historique. Des tableaux d’art seront exposés et notamment, celui de « Libertad », l’œuvre mythique de notre enfant prodigue : Moncef Elfliti, un bourlingueur et un artiste né. Après les mots, on passera, peut-être, aux mets. Mis à coup sûr, les huiles essentielles orneront un stand qui sera bien garni.

Enfin, il convient de souligner que cet événement aura lieu au début du Printemps, chanté par Victor Hugo : « Voici donc les longs jours, lumière, amour, délire ! Voici le printemps ! Mars, avril au doux sourire. » De circonstance ! N’est-ce pas ?

 

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