L’ancienne députée d’Ettakatol et épouse du député Mondher Belhaj Ali, tous 2 membres dirigeants de Harakat Machrou Tounes (Mouvement du Projet Tunisie, MPT), a chargé l’avocat Abdessatar Messaoudi, ancien membre du MPT, d’intenter 2 procès contre le secrétaire général de cette nouvelle formation, le premier pour l’annulation des résultats des élections du comité politique du parti de septembre dernier et le second pour l’annulation des élections des membres du bureau exécutif du MPT, prévues demain, samedi 22 octobre.

Selon la plaignante, les élections n’ont pas été démocratiques et malgré les contestations, il n’y a eu aucune réaction de la part de la direction du MPT. «Pour que justice soit faite, nous avons dû aller au tribunal. Nous avons donc déposé plainte contre le parti et non contre la personne de Mohsen Marzouk. J’insiste bien non contre Mohsen Marzouk. Mais puisque ce dernier est son représentant légal, c’est lui qui comparaîtra et répondra aux accusations», a-t-elle déclaré aux médias.

De là à penser que le Machrou, qui est une excroissance de Nidaa Tounes, est déjà atteint du «syndrome Nidaa Tounes», il y a un pas que beaucoup seraient tentés de franchir.

Le «syndrome Nidaa Tounes» est une propension aux querelles de leadership, provoquée par un narcissisme exacerbé et une incommensurable soif de pouvoir. Il frappe généralement les insatisfaits de la politique. Pauvre Tunisie, dira l’autre.
Par ailleurs, quelles que soient leurs issues, ces deux plaintes auront au moins servi à quelque chose: faire sortir Mme Znaïdi Belhaj Ali de l’anonymat.