Pour 59% des Tunisiens, l'infidélité ne se résume pas aux relations sexuelles

By Rédaction en ligne décembre 14, 2016 5223

L’infidélité au sein du couple, un sujet encore tabou en Tunisie, a fait l'objet d'un sondage réalisé par le cabinet Emrhod Consulting et rendu public dans le cadre de l’émission télévisée Hkeyet Tounsya, animée par Sami Fehri et diffusée lundi 12 décembre 2016 sur Al Hiwar Ettounsi.

Réalisée sur un échantillon représentatif de 984 personnes issues des 24 gouvernorats de la Tunisie, l'étude a révélé que 75% des sondés estiment que l'infidélité est l’une des principales causes de la dissociation familiale.

Ils expliquent que le manque d’harmonie et d’entente au sein du couple, l’absence d’amour, les problèmes financiers et l’abandon laissent place à la tromperie et à l’adultère.

Selon cette étude, l’homme serait le plus “infidèle” dans la famille. En effet, 44% des sondés considèrent que l’homme est plus infidèle que la femme contre 5% qui estiment le contraire. Par contre 49% des sondés voient que les deux sont "pareils" à ce sujet.

Plus de 45% des Tunisiens sondés pensent que seule une minorité affiche ouvertement et sincèrement ses expériences personnelles relatives à ce sujet. Cette dernière consulte, généralement, les amis proches, d'après 85% des sondés.

Quant au degré de gravité de l’infidélité au niveau psychologique que ce soit pour le conjoint ayant plusieurs partenaires ou celui qui trompe sa conjointe avec une seule personne, les sondés ne voient pas de grande différence. 61% sont jugent plus grave l’infidélité avec plusieurs personnes contre 63% qui pensent que c'est l'infidélité avec une seule partenaire qui l'est.

Ce sondage révèle que 55% des personnes interrogées ne sont pas d’accord quant au fait qu’il faut garder le silence pour protéger la famille, contre 42% pour.

La majorité, 59% des sondés, estiment que l’infidélité ne se résume pas dans les relations sexuelles, précise le sondage.

Notons que selon l’article 236 du code pénal, l'adultère est puni par "un emprisonnement de cinq années et d'une amende de 500 dinars". "Lorsque l'adultère est commis dans le domicile conjugal, le complice est puni des mêmes peines que la femme ou le mari coupable," stipule la loi.

 

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