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La célèbre chanteuse libanaise a publié, sur sa page Facebook, cette photo d'elle voilée, mais le dos dénudé. Capture d'écran de Facebook
Au moment où en France, une initiative invitant des étudiantes à porter le "hijab" à Sciences Po Paris fait polémique, c'est une photo de la chanteuse libanaise Haïfa Wehbé, voilée, qui fait parler les internautes dans le monde arabe.
Le 19 avril, la chanteuse libanaise, dont les tenues et attitudes ultra sexy font régulièrement le buzz, a posté sur sa page Facebook une photo d'elle vêtue de noir, la chevelure voilée, mais le bas du dos dénudé. "Le noir est ma couleur", se contente d'écrire Haïfa Wehbé en commentaire de la photo sexy. Depuis sa diffusion, cette photo, prise dans le cadre d'un interview avec le magazine Layalina, a suscité des milliers de commentaires.
Si la grande majorité des fans encense la starlette, d'autres critiquent son choix. "Est-ce la nouvelle façon de porter le hijab?", s'interroge un fan. "Je ne comprends pas pourquoi sa tête est couverte alors que son dos est nu. Cette combinaison n'est pas belle", commente une internaute. "Quand Haïfa porte le hijab", écrit un jeune homme accompagnant son commentaire d’émoticônes hilares. Le commentaire "star du porno" revient de nombreuses fois, certains internautes allant même jusqu'à lui faire des propositions indécentes.
Le voile reste donc, sur des modes bien différents, un sujet de débat.
En France, dans un contexte de débat sur la place de l'islam et la laïcité, l'affaire du voile a été relancée par le Premier ministre Manuel Valls qui avait estimé, la semaine dernière, qu'il "faudrait" une loi pour l'interdire à l'université. Quelques jours plus tard, il avait été contredit par le président François Hollande. Il n'y aura "pas d'interdiction", avait assuré le chef de l’État.
Surfant sur la vague, un collectif d'étudiants de Sciences Po Paris a lancé, mercredi, une initiative invitant des étudiantes à porter le "hijab" au sein du célèbre établissement français afin de le "démystifier". Mercredi matin, une dizaine d'étudiantes distribuaient des tracts dans le hall de l'établissement, devant une table recouverte d'écharpes et de voiles. Il s'agit "de sensibiliser les gens, d'ouvrir le débat et de redonner la parole aux femmes voilées qui sont souvent dans le débat public mais qu'on n'entend pas", soulignait l'une des organisatrices, Laetitia.
Dans la presse, cette initiative était commentée par les éditorialistes.
"Que des jeunes femmes adoptent le voile par provocation, d'autres par identification, c'est certain (...) Bien malin qui peut affirmer qu'il s'agit de liberté individuelle et non de pression communautaire, d'influence des imams radicaux. Mais s'agissant de Sciences po, on ne peut qu'y voir une action politique prosélyte méthodiquement organisée: sous couvert de lutter contre la discrimination, on essaye de transformer la critique d'un symbole politico-religieux empreint de machisme pour du racisme et l'on confond à dessein islamophobie et racisme", écrivait ainsi Jean-Marcel Bouguereau dans la quotidien régional La République des Pyrénées.
"Le procédé est effarant. Il consiste à ignorer ces millions de femmes dans le monde, jusque dans certains quartiers de nos villes, qui risquent l'opprobre, les injures, voire la mort, si elles ne s'y soumettent pas", renchérissait Sébastien Lacroix dans L'Union/L'Ardennais.
Alors que Xavier Brouet, dans le Républicain Lorrain, notait : "Entre prosélytisme fondamentaliste, affirmation culturelle et soumission patriarcale, sans doute existe-t-il de multiples manières de porter le foulard islamique".
En la matière, Haïfa Wehbé a assurément la sienne.
Le débat dépasse la sphère politique, pour toucher le monde de la mode. Des enseignes internationales, dont H&M, Uniqlo et Marks & Spencer, proposent en effet depuis peu des hijabs ou des maillots de bain couvrant l'intégralité du corps, excepté le visage et les mains. La griffe italienne Dolce & Gabbana a, quant à elle, créé une ligne de voiles et de tuniques longues destinée spécialement aux femmes musulmanes. Une manière de grignoter des parts de marché dans les pays musulmans, et notamment le Golfe.
Des initiatives qui avaient suscité l'irritation de certains. A l'instar de Pierre Bergé, cofondateur de la maison de couture Yves Saint Laurent, qui avait lancé à ces enseignes : "Renoncez au fric, ayez des convictions ! Vous êtes là pour embellir les femmes".
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