Flamini n'est pas fini

Après cinq saisons faites de hauts et de bas au Milan AC, Mathieu Flamini a décidé l'été dernier de revenir à Arsenal. A une blessure près, l'ambition du milieu de terrain français s'est avérée payante. Au point d'espérer un retour en Bleu prochainement?

La vie est un éternel recommencement. L'été dernier, en refusant de signer la prolongation de contrat proposée par les dirigeants du Milan AC et en décidant de retourner auprès de son ancien club pour s'entretenir physiquement, Mathieu Flamini ne s'attendait sans doute pas à porter de nouveau le maillot d'Arsenal. A moins que, malin comme un singe, il ait tout prévu…

Seul lui connait la réponse. Toujours est-il qu'à 29 ans, après cinq saisons au Milan AC qui n'auront pas été aussi concluantes qu'il espérait au moment de s'y engager, le milieu de terrain tricolore n'est pas revenu à l'un de ses premiers amours dans la simple idée de préparer sa future retraite sportive. Bien au contraire. Fidèle à son image de guerrier des prés verts, Flamini déborde encore et toujours d'ambition. Ne serait-ce que pour combler certains regrets qui hantent toujours son esprit lors de son premier passage chez les Gunners, de 2004 à 2008. A savoir une défaite en finale de la Ligue des champions (2006) ou un titre de champion d'Angleterre qui s'envola du côté de Manchester United (2008) alors que son contrat avec la formation londonienne arrivait à son terme. «Je gardais de merveilleux souvenirs d'Arsenal,» confiait-il ainsi récemment au site du club, «mais aussi des déceptions. Si je suis revenu ici, c'est également car j'ai vraiment le sentiment que mon histoire avec ce club demeurait inachevée. Je suis ici parce que je veux vraiment gagner des titres. Je suis très motivé et je sais que les ambitions de ce club sont très élevées.»

Une fin de carrière à Londres ?
Il ne lui restait alors plus «qu'à» s'imposer dans son ancien club. Pour sa première sortie, le natif de Marseille était servi avec l'indémodable derby du nord londonien face à Tottenham. En remplaçant Jack Wilshere peu avant la pause, Flamini n'héritait pas d'un cadeau. D'ailleurs, rétrospectivement, lui-même confiait son inquiétude. «Quand vous partez et que vous revenez, ce n'est jamais simple. Je ne savais pas comment le public réagirait à mon égard. En fait, je me sentais comme un petit garçon pour son premier jour d'école.» Dans ce cas-là, rien ne vaut un succès face au rival ancestral pour réussir son retour. Grâce à un but d'Olivier Giroud, son vœu était exaucé et très vite, le Français s'imposait comme un titulaire à part entière. Précieux à la récupération, pas maladroit dès qu'il s'agit de se porter vers l'avant, Flamini séduisait Arsène Wenger comme à ses plus belles heures. Comme s'il n'était jamais parti d'une certaine façon. Malheureusement pour lui, comme trop souvent lors de son aventure milanaise, son physique le trahissait…

Au bout de sept minutes face à Crystal Palace, il était contraint de sortir en raison d'une blessure aux adducteurs. Verdict : trois semaines d'absence. Mais au bout de deux, Flamini revenait déjà. Il faut dire qu'un choc face à Manchester United ne se loupe pas après cinq ans sans en vivre un seul. Même si celui-ci s'achève sur une défaite (1-0). Et ce mardi, le Tricolore aura le droit à un autre plaisir en défiant son club formateur, l'OM. Une rencontre toujours particulière pour lui, même si son retour au Vélodrome lors du duel aller charriait certainement davantage d'émotions. Pendant longtemps, la Canebière a bruissé du possible retour de l'enfant du pays au bercail. Mais aujourd'hui, Flamini ne se voit d'avenir ailleurs qu'à Arsenal : «Je suis vraiment heureux ici, alors pourquoi pas y finir ma carrière ? C'est un club très important pour moi. Je me vois vraiment là pour longtemps.» Quant à l'équipe de France, que certains observateurs évoquent comme un possible aboutissement, le Marseillais préfère ne pas y penser : «Je veux gagner des titres avec Arsenal. C'est mon objectif principal. J'espère vraiment que nous allons y parvenir. Ma priorité est mon club. Après, avec la sélection, si elle doit venir, elle viendra.»

 

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