Le prix de la honte pour la Fifa?

Touwensa (Agences). Mokhtar TRIKI

La fédération internationale de football est nommée par le site The Public Eyes Awards pour le "prix de la honte" 2014, qui sera remis en janvier prochain. La raison ? "Des violations des droits humains tels que le droit au logement, le droit à la liberté de réunion et de mouvement, et le droit du travail" dans le cadre de l'organisation de la Coupe du monde au Brésil.

Le site The Public Eyes Awards, qui dénonce les "pratiques commerciales irresponsables", remettra comme chaque année son "prix de la honte" au mois de janvier et propose à ses internautes de voter en ligne pour le prochain lauréat. Parmi les huit entreprises nommées pour ce People’s Award 2014 figure… la Fifa. Au milieu de firmes comme Gazprom, HSBC ou Gap, la fédération internationale de football a déjà reçu plus 7.000 voix et se classe pour l’instant deuxième du scrutin.
 

"L’organisation de la Coupe du monde 2014 a des effets négatifs pour le Brésil, en particulier pour les personnes vivant à proximité immédiate des lieux où se tiendra l’évènement, explique le site internet suisse. Dans les douze villes qui accueilleront les matches, des centaines de milliers d’habitants ont été déplacés de force et ont perdu leur maison et leurs moyens de subsistance. De plus, la Fifa n’entreprend rien pour que les institutions, les petites entreprises ou les entreprises familiales profitent de l’événement."
 

La Fifa se défend
 

"Dans un rayon de deux kilomètres autour des stades ou des espaces réservés aux fans, des zones exclusives sont aménagées, dans lesquelles le mouvement des personnes et la vente de produits sont placés sous contrôle, peut-on également lire. Cela provoque la ruine d’innombrables vendeuses et vendeurs ambulants. Une fois de plus, ce sont les plus pauvres qui doivent supporter en premier les conséquences. Et si les personnes lésées tentent de défendre leurs droits, on leur répond par la violence."
 

Des accusations qui ont surpris la Fifa. Dans un communiqué, l’instance affirme «n’avoir jamais demandé l'expulsion de quiconque pour construire les infrastructures de la Coupe du monde" et ajoute qu'elle "n'est pas impliquée dans la construction des infrastructures dans le pays hôte". Par ailleurs, la fédération internationale assure avoir "reçu des assurances écrites des villes hôtes que la construction ou rénovation des douze stades du Mondial 2014 n'impliquerait aucune expropriation". Aux internautes d’en juger.
 

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