PSG : ces anti-stars qui font gagner le club

Quand on parle du PSG, on parle surtout des stars internationales qui composent la majeure partie de son effectif : Zlatan Ibrahimovic, Edinson Cavani,  Thiago Silva, Ezequiel Lavezzi… Mais que serait Batman sans Robin, Felice Gimondi sans ses « gregari » ? À Paris aussi, on trouve de ces joueurs un peu moins cotés (même si, à l’échelle de la Ligue 1, leur CV reste impressionnant), auxquels les médias ne s’intéressent que de loin mais dont les performances sont pourtant irréprochables. Voici leur portrait.

Salvatore Sirigu

S’il n’avait la chance d’évoluer dans l’un des clubs les plus ambitieux d’Europe, le gardien du PSG passerait presque pour un poissard. De la même manière que la présence de Zinedine Zidane en équipe de France a condamné aux seconds rôles une génération entière de meneurs talentueux (Micoud, Dhorasoo, Malbranque, etc.), celle de Gianluigi Buffon dans les buts de la Squadra Azzurra prive Sirigu de la reconnaissance qu’il mérite dans son Italie natale. De même, la solidité défensive du PSG ne lui laisse que peu d’occasions de faire parler de lui. Mais lorsqu’il s’agit de sortie l’arrêt décisif au moment décisif, l’ancien Palermitain répond toujours présent. Un vieux cliché selon lequel il serait maladroit dans les airs lui colle à la peau, alors que depuis deux ans, il n’a commis aucune erreur majeure dans ce domaine.

Alex

Chaque fin de saison, à l’heure où chacun y va de son équipe-type du championnat écoulé, le nom d’Alex reste désespéramment absent des conversations. Sans doute le stoppeur brésilien paie-t-il le fait d’évoluer dans l’ombre du « monstre » Thiago Silva, vers qui les projecteurs se tournent de façon systématique. Pourtant, sur l’ensemble d’une saison, les erreurs commises par l’ancien joueur du PSV Eindhoven se comptent sur les doigts d’une seule main. Et s’il n’est pas le joueur le plus rapide à son poste, Alex compense par un excellent placement, une grande solidité en un-contre-un, un excellent jeu aérien et quelques buts décisifs (à l’image de son égalisation tardive à Guingamp fin janvier). Éternel outsider, le « tank » reste pourtant insubmersible.

 

Maxwell

Il en aura fallu du temps au latéral gauche pour être considéré à sa juste valeur, lui qui n’avait jamais été qu’un remplaçant de luxe à l’Inter Milan ou au FC Barcelone. Ses six premiers mois dans la capitale avaient d’ailleurs laissé planer quelques doutes quant à sa capacité à bien défendre. L’arrivée de Zlatan Ibrahimovic semblait même devoir le cantonner au rôle de « bon pote » du Suédois, l’unique exigence des supporters à son égard se limitant à en faciliter l’intégration. Mais depuis un an et demi, Maxwell brille par son calme et sa justesse technique côté gauche. Le Brésilien, modèle d’équipier sur et en dehors de la pelouse, n’est pas homme d’exploits, mais il fait tout proprement. Et se paie même le luxe d’avoir fait de l’OM sa victime préférée (2 buts cette saison, à l’aller puis au retour).

 

Grégory Van der Wiel

Arrivé dans la capitale en tant que second choix (les dirigeants avaient de prime abord voulu s’attacher les services du Lyonnais Anthony Réveillère, recalé lors de la visite médicale), l’international néerlandais a vécu une première saison difficile. Friable en défense, timide en attaque, le latéral droit figurait parmi les flops du dernier championnat. À la faveur de la philosophie de jeu adoptée par Laurent Blanc, lequel fait de la possession de balle une priorité, VdW a retrouvé le niveau qui était le sien à l’Ajax Amsterdam. Moins exposé défensivement, le joueur de 26 ans a tout loisir d’exploiter sa qualité de centre (3 passes décisives en L1, 4 en Ligue des Champions). Il reste un joueur imparfait mais a fait taire ses détracteurs.

 

Adrien Rabiot

Avec le départ de Clément Chantôme (prêté à Toulouse), le PSG a perdu son douzième homme, un joueur polyvalent capable de rendre service chaque fois qu’il joue, sans revendiquer pour autant une place de titulaire indiscutable. Autre produit du centre de formation parisien, Adrien Rabiot lui a succédé dans ce rôle. Apparu à 20 reprises cette saison en championnat, le joueur de 18 ans n’a jamais déçu. Sa prestation convaincante samedi à Bastia (3-0) lui a même valu de figurer dans certaines équipes-type. Et sur 12 titularisations toutes compétitions confondues, son équipe l’a emporté à onze reprises, preuve que l’international Espoirs sait se hisser au niveau des titulaires. Hélas, ce rôle de joker ne satisfera qu’un temps l’ambitieux Rabiot, qui menace déjà de partir s’il n’obtient pas davantage de temps de jeu.

 

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