Foot : un gamin de 10 ans motive les joueurs du VAFC pour la course au maintien en Ligue 1

Dos au mur, VA est condamné à gagner dimanche après-midi contre Nantes pour entretenir son petit espoir de maintien. Puisqu’il n’est plus l’heure de calculer, Ariël Jacobs pourrait insuffler du sang neuf en attaque.

Ce n’est pas forcément un électrochoc comme on en fabrique sur commande en période de crise dans le foot pro mais, à l’échelle de VA, survivant de la catégorie menacée des clubs familiaux, c’est une séquence qui peut compter. Samedi matin, au Mont-Houy, juste avant la mise en place précédant la venue de Nantes au Hainaut, Ariël Jacobs et ses joueurs ont eu la surprise d’être accueillis par des dizaines d’enfants de l’école de foot (voir ci-dessous). Une haie d’honneur à l’entrée du terrain d’entraînement et un petit discours d’un gamin de 10 ans perché sur une poubelle... Touchante au possible, la scène respirait l’authenticité et l’émotion sous l’oeil des parents et des éducateurs. Très appréciée, la démarche n’a en tout cas pas laissé insensibles les joueurs à la veille d’un match capital pour la survie du club en L1.

Ce coup de jeunes en annonçait un autre car, sauf changement de dernière minute, VA devrait miser sur du neuf tout à l’heure face aux Canaris. Contraint à la victoire pour tenter de combler une partie de son retard sur Guingamp, il devrait abattre une dernière carte, avec la paire Bahebeck (20 ans) - Nguette (19 ans) en pointe. En l’absence de Waris (blessé), Jacobs, qui a été très déçu par les premières périodes contre Lyon et Lille, a semble-t-il choisi la forme du moment, l’insouciance, la puissance et la vitesse des deux jeunes internationaux pour tenter d’emballer le match d’entrée.

Bahebeck, qui n’a plus été titulaire en L1 depuis le 15 décembre à Bordeaux, semble mieux à l’entraînement depuis quelques semaines et son entrée dans le derby il y a une semaine a été convaincante. Nguette, qui n’a quant à lui plus joué en L1 depuis le mois d’octobre, fait un retour encore plus spectaculaire dû à ses performances avec la réserve en 2014. Les deux jeunes ont faim et rongent leur frein depuis un petit moment : le pari de Jacobs est de les lâcher comme des lions dans l’arène pour rebooster une équipe qui se raccroche à tout pour y croire. « Nous avons été enterrés plusieurs fois. Nous sommes nuls. Et tout compte fait, nous sommes là. C’est bizarre... », insiste l’entraîneur, qui ne s’est pas privé de piquer son équipe sur l’orgueil. « Beaucoup pensaient que les dés étaient jetés. Mais nous avons deux matchs pour nous remettre en selle, deux matchs à gagner. » Deux matchs pour changer le cours de l’histoire.

LE DISCOURS PRONONCE PAR LE JEUNE LICENCIE DU CLUB

« Nous tenons à vous apporter notre soutien. Vous avez l’avenir du club entre vos mains, ou plutôt vos pieds. Mais d’abord dans votre coeur. La détermination, l’envie et la volonté de se surpasser sont des valeurs qui sont enseignées par nos éducateurs (...). Notre soutien est sans faille. Avec vous on gagnera. On compte sur vous. Vous pouvez compter sur nous. » Les mots de ce jeune licencié, qui s’est exprimé samedi matin au nom de tous les joueurs, éducateurs, dirigeants et parents, ont fait mouche. Les joueurs ont ensuite traversé une haie d’honneur et tapé dans les mains pour aller s’entraîner. Avant ce match décisif, VA se serre les coudes. porter leur soutien aux pros.

 

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