Au Mondial, certains n'auront pas le droit au sexe

Plusieurs sélectionneurs ont déjà pris position sur le thème des relations sexuelles pendant la Coupe du Monde au Brésil. Les avis divergent.

Les joueurs mexicains ne sont pas vernis. En 2010, Javier Aguirre, alors sélectionneur du Mexique, avait autorisé ses protégés à un seul rapport sexuel avant le début du Mondial. Mieux, pour les inciter à se dépasser sur le pré, il leur avaient promis qu’ils auraient droit à un deuxième acte en cas d'accession aux huitièmes de finale.

Quatre ans plus tard, l'histoire semble se répéter à nouveau pour les membres de La Verde. Mercredi soir, en conférence de presse, Miguel Herrera -l'entraîneur actuel- a clamé haut et fort qu'il préférait que ses joueurs s'abstiennent d'entretenir des relations sexuelles à partir du 12 juin.

«Je ne vais pas leur interdire d'avoir des relations sexuelles mais je veux penser au football et j'espère que les garçons vont faire de même, car personne n'est mort de 40 jours d'abstinence», a-t-il expliqué. «Il y a des gens qui arrivent vierges au mariage et qui tiennent 20 ou 25 ans, alors, par pitié, 40 jours ça ne va tuer personne».

«Il y a toujours la masturbation!»

Quelques jours avant Miguel Herrera, d'autres sélectionneurs sont montés au front sur le sujet. Luiz Felipe Scolari a d'ailleurs donné des consignes plutôt strictes à Neymar et ses coéquipiers de la Seleçao.

«Si c'est du sexe normal, d'accord. Normalement, les relations sexuelles normales sont faites de manière équilibrée, mais il y a certaines formes, certaines manières et d'autres personnes qui font des acrobaties. Et ça, non!», s'exclamait le sélectionneur du Brésil devant les médias.

Le sélectionneur de la Bosnie, Safet Susic, a lui carrément interdit à ses joueurs «tout type d'acrobaties». «Il n'y aura pas de sexe au Brésil. Les joueurs devront faire avec leurs propres moyens. Il y a toujours la masturbation!», a raconté Safet Susic au quotidien Dnevni Avaz.

«Tirer son coup, ça relaxe»

Pour l'heure, seul Didier Deschamps s'est montré plutôt ouvert sur la question. Soucieux de montrer l'image d'une sélection moins renfermée sur elle-même qu'à Knysna, le sélectionneur français ne «veux pas qu’ils soient coupés du monde extérieur». «Tout dépend quand, comment, combien. Je ne suis pas médecin, je ne sais pas si c’est bon ou pas», a répondu Deschamps.

Interrogé par 20 minutes.fr, Jean-Pierre Paclet, ancien médecin des Bleus, estime que le sexe pendant la compétition ne nuit pas au rendement d'un joueur. «Tirer son coup, ça relaxe, mais il ne faut pas que ce soit toute la nuit. Passer une nuit torride avec une nouvelle conquête que vous essayez de séduire ne représente pas la même dépense d’énergie qu’un rapport sexuel habituel avec votre compagne.»

Le mot de la fin pour la légende brésilienne Romario . «Les bons attaquants marquent davantage lorsqu’ils ont fait l’amour la veille d’un match», avait-il confié à la fin de sa carrière.

 

 

Évaluer cet élément
(0 Votes)