Merci Neymar !

Touwensa (Agences) Mokhtar TRIKI

Le Brésil tient son billet pour les huitièmes de finale de "sa" Coupe du monde. Grâce surtout à un doublé de sa star Neymar, le pays hôte a disposé du Cameroun ce lundi à Brasilia (4-1) et décroche la première place du groupe A. Il affrontera le Chili en huitièmes de finale.

Ce n'était pas la samba (pas encore ?) ni le football chatoyant que tout un pays attend de voir défiler sous ses yeux. Mais le Brésil a rempli sa première mission ce lundi à Brasilia: il sera au rendez-vous des huitièmes de finale. Vainqueurs 4-1 du Cameroun lors de la troisième et dernière journée de la phase de poules, les Auriverde terminent en tête de ce groupe A avec deux victoires et un nul et sept points au compteur. Il ont également soigné leur différence de buts pour devancer le Mexique dans cette poule. Il le fallait puisqu' "El Tri" a remporté sa "finale" contre la Croatie (3-1). Premier Brésil, deuxième Mexique, Croatie et Cameroun à la maison, voici le bilan de ce groupe A.
 

L'essentiel est préservé pour le pays hôte et le Brésil a pu montrer une petite facette de son football offensif face à une sélection camerounaise déjà éliminée, tout simplement trop faible défensivement et qui n'a donc pu quitter ce Mondial 2014 par la grande porte. La faute en incombe principalement à Neymar, star de la Seleçao dont il est la star voire l'unique étendard. La "Neymar dépendance" n'a d'ailleurs jamais été aussi forte tant le joueur du Barça paraît une classe au-dessus des autres, une impression renforcée aussi il faut bien le dire, par l'indolence voire la faiblesse affichée par ses camarades du front de l'attaque Fred et Hulk, ce dernier, titularisé comme au match d'ouverture, étant loin de pouvoir endosser le costume du super-héros dont il a récupéré l'acronyme.
 

Fred, juste une illusion ?
 

Bousculé en début de partie, au point de lui valoir quelques sifflets descendus des travées du stade national Mané-Garrincha, le Brésil s'en est donc remis à sa star, auteur de l'ouverture du score à la 17e minute suite à une récupération et un centre en retrait de Luiz Gustavo devant Nkoulou dépassé. Les Camerounais ne s'y sont pas longtemps trompés et ont vite montré les muscles, balançant ci et là l'idole du pays, Nyom lui faisant même visiter les barrières publicitaires ! Le latéral est ensuite à l'origine d'un nouveau contre des Lions Indomptables dans une défense brésilienne encore à la peine. Cette fois bien mené puisqu'il dépose Alves, cette offensive lui permet de centrer. Matip surgit pour égaliser dans un stade National médusé (26e, 1-1). Toujours qualifiée puisque seule une défaite l'aurait mise en fâcheuse posture, la Seleçao reprend l'avantage grâce à l'inévitable Neymar auteur d'un slalom géant depuis la gauche de la surface au cœur d'une défense gruyère. Nkoulou ne peut l'empêcher de décocher une frappe des 20 mètres du pied droit qui fait mouche (34e, 2-1). Un pays tout entier respire.
 

Il souffle un peu plus dès la reprise quand Fred, critiqué de toute part après les deux premières rencontres, et à la limite du hors-jeu, creuse l'écart à la réception d'un centre de David Luiz (49e, 3-1). L'ancien Lyonnais, vilipendé depuis quelques jours, s'offre une célébration libératrice derrière le but. Logiquement, le rythme baisse quelque peu en dépit de quelques raids de Neymar qui prend, sur l'un d'eux, une bonne semelle de Mbia (70e). C'en est trop pour Scolari qui protège sa pépite et le fait sortir dans la foulée, le remplaçant par Willian. Le Brésil est en huitième et clôt le bal par une quatrième réalisation de Fernandinho entré en jeu à la pause à la place de Paulinho. 4-1, le Brésil va un peu mieux. Il lui faudra encore hisser son niveau de jeu pour répondre aux espoirs du peuple jaune. Samedi, c'est le Chili qui l'attend pour une confrontation à valeur de test à réussir. Sous peine cette fois d'au-revoir et de drame national.
 

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