Le Brésil a eu très chaud

Touwensa (Agences) Mokhtar TRIKI

L'équipe du Brésil a eu très peur ce samedi à Belo Horizonte, mais elle s'est finalement qualifiée pour les quarts de finale de "sa" Coupe du monde 2014. La sélection de Luiz Felipe Scolari a été tenue en échec par le Chili jusqu'à la fin de la prolongation (1-1: ouverture du score de David Luiz [18e], égalisation d'Alexis Sanchez [32e]), avant de s'en sortir aux tirs au but (3-2). Au prochain tour, la Seleçao affrontera la Colombie ou l'Uruguay. Ce sera vendredi à Fortaleza.

Lucide, le Brésil connaissait ses forces et faiblesses avant la compétition. Pour la première fois de son histoire, la Seleçao a abordé la 20e Coupe du monde avec une défense (bien) meilleure que son attaque. Le huitième de finale contre le Chili, samedi, a confirmé cette particularité. Incapables de l'emporter durant 120 minutes (1-1), dans un Estadio Mineirao de Belo Horizonte étouffé par la pression, les hôtes se sont sortis du piège de ce huitième de finale à l'issue d'une séance de tirs au but (1-1, 3 tab à 2). Les joueurs de Luiz Felipe Scolari avaient de quoi célébrer cette qualification comme des fous - en larmes - après la dernière tentative de Gonzalo Jara envoyée sur un poteau.
 

Un tas d'incertitudes règnent toujours autour de l'équipe emmenée par Neymar. La jeune idole du pays n'a pas sauvé les siens d'une action de génie, comme il a pu le faire lors du premier tour en inscrivant 4 buts. Le sélectionneur brésilien avait pourtant opéré un changement tactique, en exilant Oscar, pour donner une liberté totale à son prodige, mais les constructions ont tellement manqué de précision et d'inspiration. Du coup, les Brésiliens ont été incapables de désarçonner une Roja vaillante après l'égalisation d'Alexis Sanchez, à la suite d'une touche mal jouée par Marcelo (32e), alors que David Luiz avait ouvert le score, involontairement, à la suite d'un corner (18e). Fred trop mauvais
 

Les Brésiliens ont pourtant eu quelques opportunités, mais la faiblesse de Fred a une nouvelle fois été éclatante. Si critiqué pour son statut de titulaire indéboulonnable, l'ancien Lyonnais n'a jamais cadré, envoyant par exemple une frappe en tribunes alors qu'il était en bonne position (39e). La doublure Jô n'a pas fait mieux (74e). Hulk, lui, aurait pu éviter une prolongation. Replacé milieu gauche - en étant un peu fautif sur le but chilien -, l'attaquant du Zénith avait moins de travail défensif par la suite et s'est vu refuser un but pour un contrôle de la main discutable (55e), avant de buter sur l'excellent Claudio Bravo (83e).
 

Epuisé durant toute la prolongation, le Chili a néanmoins manqué le coche sur la fin, avec une reprise de l'entrant Mauricio Pinilla qui s'est écrasée sur la transversale de Julio César (120e). Le gardien du Toronto FC, qui fait partie des maillons faibles de son équipe, s'employera finalement lors des tirs au but en repoussant les 2 premiers adverses (Pinilla et Sanchez). Contre la Colombie ou l'Uruguay, vendredi prochain, ou encore face à l'Allemagne ou l'équipe de France en demi-finale, ce Brésil ne passera pas. Remporter la Coupe du monde serait désormais un exploit.

 

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