« Nous avons peut-être commis une erreur. » Les mots viennent de Sepp Blatter, des mots tirés d’une interview que le président de la FIFA a accordé au site insideworldfootball.com. Longuement interrogé à propos du Mondial 2022 organisé par le Qatar, le dirigeant a donc lâché cette petite phrase, qui fera sans doute sourire ses nombreux détracteurs. Ceux-là même qui lui reprochent à lui et son organisme d’avoir laissé l’organisation d’un Mondial au Qatar, en ne tenant pas compte du fait qu’il serait impossible de disputer la compétition sous les lourdes chaleurs de l’été au Moyen-Orient. Ces détracteurs, ce sont justement les clubs européens, qui craignent un bouleversement du calendrier avec une Coupe du monde en hiver.

Le dirigeant du football mondial ne les a d’ailleurs pas épargnés, dans son argumentaire pour défendre le projet qatari. Il a d’abord exposé des faits politiques et géopolitiques. « La Coupe du monde est un événement mondial. Qui sommes-nous, les Européens, pour exiger que cet événement nous satisfasse alors que nous ne sommes que 800 millions, et que la planète est peuplée de 7 milliards de personnes ? Je pense qu’il est grand temps que cette Europe commence à comprendre qu’elle ne gouverne plus le monde, et que le football est devenu un sport qui passionne des milliards de personne, partout sur la planète. »

Enfin, outre cette simple notion, Blatter a adressé un rappel du règlement. « Il stipule que la Coupe du monde de la FIFA est “prévue pour avoir lieu’’ en juillet et/ou août “en principe’’. Le règlement ne dit pas que la compétition “doit” se tenir dans ces mois, ce n’est donc pas une condition pour accueillir une Coupe du Monde. » Les messages sont donc bien passés, aux clubs européens d’apprécier. Comme on peut le constater, Blatter a bien des arguments de côté.