Messi dans le dur.

Touwensa (Agences) Mokhtar TRIKI

Particulièrement en vue lors du premier tour, Lionel Messi est rentré dans le rang depuis le début de la phase finale. L'Argentin a ainsi été incapable de faire la différence face aux Pays-Bas, l'Argentine devant en passer par une séance de tirs au but pour décrocher son billet pour la finale (0-0, 4-2 tab).

Pas sûr que cela suffise alors qu'il est désormais considéré comme le pire avant-centre de l'histoire du Brésil en Coupe du monde, mais Fred pourra toujours avancer ça pour sa défense. Brocardé, au lendemain de la déroute de la Seleçao face à l'Allemagne (7-1), pour ne pas avoir touché un seul ballon du match dans la surface allemande, l'ancien attaquant lyonnais pourra en effet faire remarquer que ça arrive aux meilleurs. Et même au meilleur. Comme Fred, Lionel Messi n'a pas joué le moindre ballon dans la surface néerlandaise durant les 120 minutes de la deuxième demi-finale.
 

Et si le joueur vedette de l'Albiceleste a parfois réussi à perforer le premier rideau adverse, réussissant pas moins de 15 dribbles, cette discrétion aux avant-postes atteste du petit match livré par le quadruple Ballon d'Or face aux Pays-Bas. Mis sous l'éteignoir par la défense des Oranje, Messi n'a que très rarement eu l'occasion de tirer au but, la faute notamment à des sauvetages de Dirk Kuyt (9e) ou Ron Vlaar (56e) et a également été bien mal inspiré sur les coups de pied arrêtés.
 

Zéro but lors des matches à élimination directe
 

Au final, Lionel Messi n'aura brillé qu'une seule fois, au moment de transformer son penalty dans la séance de tirs au but, le premier de la série, côté argentin. De quoi lancer l'Albiceleste sur la voie de la victoire, et ce d'autant plus que Sergio Romero venait d'arrêter la tentative de Vlaar. Mais ça fait peu pour celui qui espère succéder à Diego Maradona en menant l'Argentine à son troisième titre mondial.
 

Homme providentiel de la sélection argentine lors de la phase de poules, avec pas moins de quatre buts en trois matches, Lionel Messi semble au point mort depuis le début de la phase finale. Il y a bien eu cette passe décisive adressée à Angel Di Maria dans les dernières minutes de la prolongation face à la Suisse (1-0), mais pour le reste, le joueur catalan n'a jamais été décisif. Tout le contraire d'«El Pibe de Oro» lors du mondial 1986.
 

S'il s'était essentiellement contenté d'un rôle de distributeur lors du premier tour, signant pas moins de quatre passes décisives, Maradona avait ensuite été particulièrement décisif avec notamment deux doublés en quarts (Angleterre) et en demi (Belgique) avant d'offrir le but du titre à Burruchaga face à l'Allemagne. S'il continue à être la copie carbone de son prédécesseur, Messi pourrait donc enfin ouvrir son compteur but lors des matches à élimination directs en Coupe du monde. Au meilleur moment.
 

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