Greipel en profite.

Touwensa (Agences) Mokhtar TRIKI

Débarrassé de l'ogre Kittel, lâché dans le final, Andre Greipel a fait parler sa puissance pour s'imposer au sprint lors de la 6e étape du Tour de France courue entre Arras et Reims.

Tout sourit à l'Allemagne en ce moment. Leurs footballeurs rigolent au Brésil, où, après avoir humilié la Seleçao en demi-finales, ils tenteront dimanche de décrocher un quatrième titre mondial. Leurs cyclistes jubilent sur le Tour de France où ils ne laissent que des miettes à la concurrence. Marcel Kittel y a déjà gagné trois étapes et quand le sprinteur le plus rapide du peloton se fait lâcher, ce jeudi, dans l'emballage final, c'est un de ses compatriotes, Andre Greipel, qui prend victorieusement le relais. Le "Gorille", en retrait depuis le départ de Londres, n'a pas laissé passer cette occasion de briller.
 

A la manière de Kittel justement, lequel, usé par son début de Tour, s'est relevé dans les derniers kilomètres, Greipel a lancé le sprint de loin et sa puissance a fait le reste. Comme l'an dernier, le double champion d'Allemagne s'est adjugé la sixième étape, son... sixième succès sur la Grande Boucle. Déjà deuxième à Lille, Alexander Kristoff doit encore se contenter du rôle de dauphin, toujours frustrant sur une course aux retombées médiatiques extraordinaires. Quant aux Français, si on espérait qu'ils profitent du coup de mou de Kittel, ils doivent encore une fois se satisfaire des places d'honneur. Samuel Dumoulin n'était pas loin de déboucher le champagne à Reims, mais le lutin de l'équipe AG2R-La Mondiale fait un beau troisième.
 

Pinot et Rolland piégés
 

Comme lui, Romain Feillu, sixième, n'avait pas été à pareille fête depuis le grand départ. Ce n'est pas le cas de Bryan Coquard, enfermé, qui n'a pas fait mieux que huitième. Quant à Arnaud Démare, pris dans une chute bien plus en amont, il n'a pas pu jouer sa carte, coupant la ligne d'arrivée près de cinq minutes après le peloton. Le champion de France n'est pas le seul à avoir gouté au bitume ce jeudi, les routes mouillées ayant encore envoyé beaucoup de coureurs au sol. Parmi eux Jürgen Van den Broeck, candidat au podium à Paris, et Jean-Christophe Péraud. Si eux ont pu finir avec les meilleurs, ce n'est pas le cas de Thibaut Pinot et de Pierre Rolland, piégés par une bordure qui leur a coûté une minute au classement général.
 

Sur les routes du Nord, certaines chargées en histoire comme le chemin des Dames, haut lieu de la Première Guerre Mondiale - théâtre de trois batailles majeures de ce conflit -, épousée par le parcours 125 kilomètres après le départ d'Arras, quatre courageux ont tenté leur chance. Deux Français, Jérome Pineau et Arnaud Gérard, un Espagnol, Luis Angel Mate, et un Néerlandais, Tom Vellers, avaient essayé de déjouer une arrivée au sprint. Mais c'est bien un Allemand qui a (encore) eu le dernier mot.  
 

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