Un Tony peut en cacher un autre

Touwensa (Agences) Mokhtar TRIKI

Dans le sillage d'un Tony Martin irrésistible ce dimanche entre Gérardmer et Mulhouse, Tony Galoppin a récupéré le maillot jaune du Tour de France, reléguant le précédent leader, Vincenzo Nibali, à 1'42 de sa position. Un coup de maître pour le coureur de la formation Lotto-Belisol.

Tout était écrit ! De la victoire de Tony Martin au putsch de Tony Gallopin, tout était prévu ce dimanche sur le Tour de France. Avant le départ de Gérardmer ce matin, l'Allemand premier nommé avait donné rendez-vous aux siens à Mulhouse, selon une indiscrétion relayée en cours d'étape par Johan Bruyneel. Chose promise, chose due, Martin a brillé dans ce neuvième acte de la Grande Boucle, prenant très vite l'initiative d'une échappée en compagnie de l'Italien Alessandro De Marchi, et franchissant en solitaire l'ultime grosse difficulté du jour, le Markstein, col de première catégorie, pour s'assurer le maillot à pois avant son triomphe alsacien.
 

Une 60e victoire en carrière signée avec la manière, et 2'45 d'avance sur un groupe d'une vingtaine de coureurs parmi lesquels l'autre grand gagnant de ce dimanche: le Français Tony Gallopin. Lui aussi avait pris date avant le départ, comme en attestaient ces déclarations deux jours plus tôt après un podium à Nancy. "Il va falloir se concentrer sur les Vosges. Ce sont des parcours que j'affectionne. Ce n'est pas encore la haute montagne. Je pense que je peux passer même si je n'ai pas la prétention de pouvoir suivre les meilleurs. Mais ça peut être ouvert ce week-end..."
 

"J'avais un plan !"
 

Conscient de la nervosité d'un Vincenzo Nibali apparu friable la veille dans les Vosges, le coureur de la formation Lotto-Belisol a mis son plan à exécution. "C'est fort, soufflait-il à l'arrivée devant les caméras de France Télévisions. Je savais que j'en avais l'opportunité et je me suis battu pour ça. Hier, je n'étais pas dans un bon jour, je me suis efforcé de limiter la casse, et aujourd'hui on en a reparlé au briefing, j'avais un plan !" Un plan qui a parfaitement fonctionné, pour le grand bonheur de son oncle Alain, directeur sportif présent sur le Tour.
 

Voilà le jeune Francilien de 26 ans, lauréat surprise de la Classique de Saint-Sébastien l'année passée, en tête de la Grande Boucle avec 1'34 d'avance sur le précédent leader, flanqué d'un maillot jaune qu'il pourra arborer fièrement demain en ce lundi de fête nationale. Dans sa roue figurera peut-être un autre Tricolore qui n'a pas perdu son temps aujourd'hui: un Pierre Rolland qui pointe désormais au huitième rang du général, à 4'07 seulement du sommet. Voilà qui mérite quelques beaux feux d'artifice !
 

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