Le Brésil pleure toujours...

Touwensa (Agences) Mokhtar TRIKI

Battu 3-0 par les Pays-Bas lors de la petite finale de "sa" Coupe du monde samedi, le Brésil n'a pas réussi à effacer l'humiliation subie face l'Allemagne (7-1) et quitte ce Mondial sur une bien triste note.

La pilule était trop dure à avaler, même pour des professionnels confirmés comme eux. Ce samedi à Brasilia, les Brésiliens n'ont jamais pu contester la supériorité des Pays-Bas lors de la petite finale du Mondial entre les deux sélections. Il faut dire que quatre jours plus tôt, la Seleçao avait vécu un véritable drame, se faisant cartonner à domicile (1-7) par des Allemands qui n'en demandaient pas tant pour rallier la finale, programmée dimanche à 21 heures, contre l'Argentine au Maracana de Rio.
 

A l'agonie sur le plan défensif, terriblement décevant dans le secteur offensif en l'absence du prodige Neymar, le Brésil a enregistré un deuxième revers de rang, face à des Bataves qui auront pu tester une base arrière toujours aussi fébrile malgré le retour du capitaine Thiago Silva. Justement, le meilleur défenseur du monde, parlons-en ! En pleurs avant la séance de tirs au but contre le Chili, averti contre la Colombie et par conséquent suspendu devant la Mannschaft, il était de retour derrière pour sécuriser la défense. Malheureusement, il aura surtout permis avec David Luiz aux Oranjes de prendre leurs aises juste après le coup d'envoi de la rencontre. Trois minutes de jeu exactement, soit le temps pour Arjen Robben et Robin van Persie de combiner sous les yeux de la paire axiale brésilienne et de l'humilier pour obtenir un penalty limite. Battu dans son duel aérien, David Luiz obligeait "O Monstro" à commettre l'irréparable sur l'ailier néerlandais. Le buteur de Manchester United transformait lui sans trembler la sentence depuis le point de réparation (3e, 0-1).
 

Un record de buts encaissés
 

Forcément, les Sud-Américains se remémoraient alors leur calvaire devant les protégés de Joachim Löw, lesquels avaient au moins eu la décence d'attendre la fin du round d'observation pour ouvrir la marque (11e). Pas les joueurs de Louis van Gaal, qui remettaient même le couvert juste après le quart d'heure de jeu, sur une bévue énorme de David Luiz avec, toutefois, le concours de ses partenaires Maxwell et... Thiago Silva. Entouré par ces trois-là, Arjen Robben n'avait paradoxalement aucun mal à décaler Wijnaldum sur son aile pour l'action du 2-0. Mais le plus beau était encore à venir avec un choix incompréhensible du futur Parisien de remettre le ballon plein axe de la tête, plutôt que d'assurer et de l'envoyer directement en corner. Daley Blind n'avait plus besoin de rien pour porter le score à 2-0 d'une frappe sèche. Et tout cela après seulement 16 petites minutes de jeu...
 

Heureusement pour les Brésiliens, les Pays-Bas n'auront tout de même pas osé en rajouter des caisses et se sont ensuite contentés de gérer leur avance face à la pire défense auriverde jamais vue dans la compétition (14 buts encaissés, nouveau record...). Et pourquoi faire d'ailleurs puisque la première et seule véritable occasion des locaux, signée Ramires, intervenait à l'heure de jeu sur un tir croisé non cadré ? Heureusement que Louis van Gaal et les siens n'avaient pas fait une priorité de cette place d'honneur. Car le Brésil aurait très bien pu repartir avec une nouvelle valise sous le bras, Wijnaldum signant le 3-0 dans le temps additionnel (90e+1). Luiz Felipe Scolari pourra sans aucun doute préparer les siennes dans les prochains jours.
 

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