Le fameux "choc psychologique". Pierre-Marie Geronimi l'escomptait, ses joueurs lui ont offert. Le président de Bastia a décidé de limoger Claude Makelele de son poste d'entraîneur, lundi dernier. Sous la houlette du duo Hervé Sekli-Ghislain Printant, qui assure l'intérim avant la nomination d'un nouveau technicien, les Corses ont dominé Montpellier (2-0), samedi lors de la 13e journée de Ligue 1. Si le scénario donne raison au dirigeant du SCB, ce succès offre une nouvelle dynamique à une équipe en mal de points. Grâce à cette victoire, la troisième seulement de la saison, Bastia s'extirpe de la zone rouge et remonte au 15e rang.
 

En une semaine, Sekli et Printant n'ont cependant pas révolutionné le jeu des Bastiais. Pour preuve, ils ont aligné sensiblement le même onze qui s'est incliné à Guingamp (1-0), samedi dernier, et qui a précipité la chute de l'ancien adjoint de Laurent Blanc à Paris. La prestation des Corses n'a d'ailleurs pas été flamboyante. Brouillons dans le jeu, les coéquipiers de Julian Palmiéri ont cependant affiché une motivation sans faille. Une formule suffisante face à des Montpelliérains apathiques. "On avait comme consigne d'aller les chercher haut et d'imposer un pressing, a confié Sébastien Squillaci, à l'issue de la rencontre. C'est ce qu'il nous faut. On a été là dans le combat. Il faut garder cet état d'esprit".
 

La prestation des Corses a été récompensée par deux réalisations du jeune Gadji Tallo. La première d'une frappe du gauche (1-0, 21e), la seconde d'un lob astucieux sur Jourdren (2-0, 45+1e). Ryad Boudebouz aurait pu alourdir l'addition s'il n'avait pas trouvé la barre (73e). "Il fallait gagner peu importe la manière, a reconnu Sébastien Squillaci. On a eu une semaine mouvementée. Ça a été difficile pour tout le monde. On a montré un gros caractère ce soir". Un regain de forme à confirmer la semaine prochaine contre Lyon avec l'éventuelle arrivée d'un nouvel homme fort à la tête du club corse.