Wawrinka : «C’est complètement fou»

Touwensa (Agences) Mokhtar TRIKI

Vainqueur d’une finale trépidante, Stan Wawrinka a, en conférence de presse, longuement partagé son plaisir. Celui d’un 2e sacre en Grand Chelem (après l’Open d’Australie), celui d’un match fabuleux qui a coupé les ailes du n°1 mondial resté bloqué aux portes de l’histoire.

Le match d’une vie :

«Par rapport à tout ce qui s'est passé, aux événements et à l'enjeu, c'est mon meilleur match. Et oui, je me suis étonné, parce qu'à la fin du 2e set, j'avais l'impression de commencer à fatiguer, d'avoir un peu des bobos, un peu partout. J'avais du mal à me persuader que j'allais pouvoir tenir la cadence. Et lui, c’était un peu pareil. On s'est battu avec ce que l'on avait. Je suis surpris dans la manière dont le 4e s’est fini, surtout quand j'ai commencé à pouvoir me relâcher en revers et pouvoir envoyer ce que je voulais. C'est un sentiment qui arrive très rarement, mais l’avoir en Grand Chelem, en finale, contre Djokovic est juste énorme !»
 

La clé du match, le coup droit du n°1 mondial :

«On sait tous que lorsque Novak doute un peu, c’est son coup droit qui est fébrile. La clé du match, pour moi, était de rester avec lui, de tenir et de petit à petit gagner du terrain. Au début, il était frais, même mentalement. Il tenait sa ligne. Chaque fois que l'on s'est joué sur les 5 sets, j'ai réussi à le faire reculer peu à peu, en frappant de plus en plus fort, en allant droit sur lui, droit au milieu pour qu'il ait plus de balles en déséquilibre et pour que je puisse rentrer sur le terrain. Cela se joue à 20 ou 50 cm. Quand c’est moi qui suis sur le terrain et lui derrière, cela change complètement le match.»

La balle de match :

«Pendant une seconde, j'ai pensé que j'avais empoché le titre, mais je me suis rendu compte que la balle était dehors. Il a fallu que je me concentre sur le point suivant. Pendant ce jeu, j'étais fébrile et nerveux parce que je servais pour le match. J'ai commencé à trop penser et réfléchir. J'ai commencé à penser que j'allais soulever le trophée. Ensuite, j'ai effacé une balle de break. Mais je gardais mon terrain. J'étais campé sur ma ligne de fond de court. C'était la seule tactique pour battre le meilleur joueur du monde.»
 

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