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Touwensa (Agences). Mokhtar TRIKI
Didier Deschamps, qui l'a rappelé en sélection au mois d'août contre la Belgique après une année de mise à l'écart motivée par son attitude négative durant l'Euro 2012, croyait en la résurrection de Samir Nasri.
Le sélectionneur avait ainsi loué en début de semaine la «faim» et «l'envie» de l'ancien «petit prince» de l'OM. Brillant, clairvoyant et inspiré, le milieu de Manchester City ne l'a pas déçu contre l'Australie, vendredi au Parc des Princes. Pour sa première titularisation en équipe de France depuis sa prestation nuisible lors d'une défaite lourde de conséquences face à la Suède (0-2) au premier tour de l'Euro 2012, Samir Nasri a contribué par son activité et sa créativité à la large victoire des Bleus devant les Socceroos (6-0).
«On a pressé très haut. On s'est trouvé facilement. Gagner 6-0, c'est très bon. C'est de bon augure pour la suite. Mais il faut rester prudent car ce n'était qu'un match amical, a-t-il indiqué à l'issue du succès probant des Bleus. Mais ce match peut être fédérateur pour la suite. Il nous offre une bonne base de travail pour aborder les barrages. Il n'y a pas que les buts à retenir, mais aussi le contenu, les passes, les belles actions qu'on a développées. On s'est vite senti bien. L'adversaire n'était pas nécessairement plus faible que la Géorgie par exemple. On s'est seulement rendu le match facile.»
Puis de se faire l'avocat de l'état d'esprit collectif qui habitait l'équipe de France ce vendredi soir : «Jouer simple, c'est ce qu'il y a de plus compliqué. Pour y parvenir, il faut être précis et lucide sur une ou deux touches de balle. Il faut essayer de reproduire ce genre de performance. Cela faisait bien longtemps que toutes les individualités ne s'étaient pas autant mises au service du collectif en équipe de France. Individuellement, on est souvent meilleur quand l'équipe joue bien.» En creux, Samir Nasri fait aussi son autocritique. Avant sa suspension, le Citizen incarnait en effet largement le mal récurent frappant les talents en devenir du football français. A savoir, une propension pernicieuse à s'ériger en sauveur de la patrie. Avec comme corollaire, une incapacité désespérante à lâcher le ballon dans le bon tempo.
Nasri au cœur du jeu tricolore
Loin de certaines de ses prestations désastreuses de l'ère Laurent Blanc, Samir Nasri a brillé de mille feux contre l'Australie en mettant d'abord en valeur ses partenaires. Comme sur la passe décisive en première intention qu'il adressa à Olivier Giroud pour le troisième but français ou sur les nombreux décalages qu'il provoqua en servant avec vista des partenaires lancés. Concerné par la récupération, disponible, toujours en mouvement et avisé dans ses orientations, l'ancien joueur d'Arsenal a été quasiment à l'origine de toutes les actions françaises. Son entente avec Franck Ribéry - avec lequel il a multiplié les échanges rapides à une touche de balle - a fait exploser la passive défense australienne. «Lorsqu'on joue derrière une ligne de trois et qu'il y a du mouvement et des solutions, pourquoi compliquer le jeu alors qu'on peut jouer en une touche ?», s'interroge-t-il, comme si sa traversée du désert lui avait enfin permis de s'imprégner de l'essence même du poste de meneur de jeu.
«Je sais ce que c'est de ne pas être en équipe de France. Pendant mon année d'absence, j'ai eu le temps de réfléchir», reconnaît-il. C'est grâce au coach, à mes coéquipiers qui m'ont accueilli à bras ouverts et sans arrières pensées, que je me sens bien dans l'équipe. Je me suis mis au diapason pour apporter ma pierre à l'édifice.» Pour une transformation spectaculaire. Ses entrées en jeu en Géorgie, puis en Biélorussie, où il avait inscrit le troisième but français, avaient été encourageantes. Sa performance immaculée en tant que titulaire contre l'Australie lui ouvre désormais de nouvelles perspectives. Notamment celle d'un retour dans le onze de départ aux dépens de Mahieu Valbuena. «J'étais convaincu que Samir était un très très bon joueur. Il l'a confirmé dans un rôle où seul Mathieu (Valbuena) avait été aligné. Ce n'est pas l'un contre l'autre. J'ai des choix à faire et plus ils seront compliqués, mieux ce sera. Je ne vais pas m'en plaindre.», a éludé Didier Deschamps.
A 26 ans, Samir Nasri n'a plus vraiment de temps à perdre. Son talent précoce - il débuta avec l'OM à 17 ans - doit maintenant s'affirmer avec constance au plus haut niveau. Une condition sine qua non pour espérer endosser sur la durée le rôle de meneur de jeu des Bleus. «J'avais beaucoup de choses à me faire pardonner et à montrer, mais je joue dans un grand club. Une fois qu'on est dans le groupe, on devient compétiteur. J'ai toujours été un postulant», a-t-il indiqué dans les coursives du Parc des Princes. Comme un signe de sa résolution à franchir le cap lui permettant de s'imposer sur la scène internationale. Son entière réhabilitation auprès du public français - celui du Parc des Princes l'a acclamé, ce qui n'est pas courant pour un Marseillais - passera par une qualification pour le Mondial au Brésil. «On a tous à cœur de se racheter de ce qui s'est passé ces dernières années en équipe de France», a-t-il conclu. Les yeux tournés vers une Coupe du monde 2014 qui laverait les échecs de Mondial en Afrique du Sud (dont il n'était pas car pas sélectionné par Raymond Domenech) et de l'Euro 2012 en Ukraine.
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