La Tunisie suspendue par l'ITF

Coupable d'avoir demandé à l'un de ses joueurs de ne pas affronter un adversaire israélien en tournoi, la fédération tunisienne a été suspendue par l'ITF.
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L'affaire dite Jaziri prend donc une nouvelle tournure. L'ITF, l'instance suprême du tennis mondial, a en effet décidé de sanctionner durement la fédération tunisienne, en la suspendant de toutes compétitions pour une année complète.

Rappel des faits. Lors du récent toujours de Tashkent, un Challenger disputé le mois dernier en Ouzbékistan, la fédération tunisienne de tennis ordonne à son joueur, Malek Jaziri, de ne pas affronter Amir Weintraub. En cause, la nationalité de l'adversaire d'un jour, un Israélien ! «Il n'y a aucune place  pour les préjugés d'aucune sorte dans notre sport, et plus globalement dans la société. Le Conseil de l'ITF a donc décidé d'envoyer un message fort à la Fédération tunisienne pour signifier que ce genre d'action ne sera pas toléré», a indiqué Francesco Ricci Bitti, le patron de l'ITF au sortir du Conseil, lors duquel la décision a été prise à l'unanimité, le membre tunisien Tarak Cherif s'étant de lui-même retiré de la discussion.  

L'ITF rappelle au passage conditions strictes de sa constitution à savoir «la sauvegarde de l'intégrité et de l'indépendance du tennis comme sport, et l'application, dans l'atteinte des objectifs, de la non discrimination, qu'elle soit liée à la couleur de peau, la race, la nationalité, l'origine ethnique, l'âge, le sexe ou la religion.» L'ITF ira même plus loin lors de sa prochaine assemblée générale puisque les notions de genre, d'orientation sexuelle et de handicap seront intégrées dans les critères discriminants.

Dans les faits, la Tunisie, présente dans le Groupe II de la zone Europe/Afrique, ne pourra donc participer à la prochaine édition de la Coupe Davis, la compétition étant la seule sous l'égide de l'ITF, les tournois étant, eux, régis par l'ATP.

 

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