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Touwensa (Agences).Mokhtar TRIKI
L'équipe de France de Didier Deschamps aborde vendredi à Kiev le rendez-vous le plus important de sa jeune histoire, avec la première manche du barrage du Mondial-2014 contre l'Ukraine qui doit lui ouvrir les portes du Brésil et dont l'issue aura des répercussions sur l'ensemble du football français.
Quatre ans après la double confrontation contre l'Eire, marquée par la fameuse main de Thierry Henry, le destin des Bleus passe une nouvelle fois par une séance de rattrapage, dont les conséquences dépassent largement le cadre strictement sportif.
Dauphins des champions du monde et d'Europe espagnols dans le groupe I de la zone Europe, les Français ont hérité de l'adversaire le plus abordable sur le papier, mais le passé récent a montré que la hiérarchie pouvait être sérieusement bousculée dans ce genre d'affrontements couperets.
Le souvenir du barrage retour contre l'Eire (1-1 a.p., le 18 novembre 2009) ou du dernier match des qualifications pour l'Euro-2012 face à la Bosnie (1-1, le 11 octobre 2011) incitent ainsi à la prudence, et les Bleus ont tout intérêt à faire une partie du travail à Kiev afin de s'épargner un match retour tendu, mardi au Stade de France. D'autant que l'enjeu, cette fois, est capital pour la discipline.
Au-delà de la perspective de disputer une Coupe du monde au Brésil, pays du football-roi, le football français, malmené par différentes affaires ces dernières années (Knysna, Zahia, quotas, virée des Espoirs, Nasri, Evra...), a en effet une image déplorable à restaurer auprès du grand public. Deschamps l'a bien compris: seules les victoires pourront inverser cette tendance.
A deux ans de l'Euro-2016 organisé en France, une absence de la prochaine phase finale, qui serait une première pour les Bleus depuis le Mondial-94, plongerait également la Fédération française de football dans une crise profonde. C'est une institution affaiblie qui devrait alors renégocier d'ici juin 2014 plusieurs contrats avec certains de ses partenaires commerciaux.
Ribéry aura la clé
C'est aussi toute la stratégie de Deschamps, nommé au lendemain de l'Euro-2012, qui sera validée ou non face aux Ukrainiens avec en filigrane la question de son avenir, même si la tendance actuelle penche pour son maintien à la tête des Bleus. En dépit de ses bonnes relations avec le président Noël Le Graët, le sélectionneur sait bien qu'une élimination provoquerait une onde de choc aux effets insoupçonnés.
Après une première moitié d'année 2013 désastreuse, Deschamps a redressé la barre, avec 3 succès d'affilée et 13 buts inscrits. Mais l'équilibre est si fragile que le spectre des fiascos passés a subitement refait surface, notamment cette défaite contre la Bulgarie (2-1) il y a 20 ans presque jour pour jour (17 novembre 1993), qui avait privé la bande à Papin et Cantona d'un voyage aux Etats-Unis.
"DD" a pris ses précautions en fermant le Centre d'entraînement de Clairefontaine à double tour, mardi et mercredi, pour éviter les polémiques et les sujets qui fâchent et se préparer en toute quiétude. Pas question pour le sélectionneur de voir ce stage crucial perturbé et pollué par "l'affaire" Evra.
Il n'empêche, le défenseur de Manchester United s'est mis une pression inutile en s'en prenant à des consultants audiovisuels, et il n'a pas intérêt à rater sa partie.
Pour défier des Ukrainiens invaincus depuis 11 rencontres mais qui n'ont jamais réussi à dominer la France en 7 face-à-face, Deschamps comptera surtout sur Franck Ribéry.
Débarrassé de ses démons, le joueur du Bayern Munich est dans la forme de sa vie et assume enfin son statut de leader technique de la sélection. Nul doute qu'à quelques semaines de la remise du Ballon d'Or, auquel il est l'un des plus sérieux prétendants, il aura à cœur de conclure son année 2013 exceptionnelle en offrant aux Bleus un billet pour le Brésil.
Un grand joueur ne peut pas manquer une rencontre de cette importance et Ribéry, s'il souhaite marquer son époque, n'aura pas le droit à l'erreur.
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