Renault promet du mieux

Touwensa (Agences) Mokhtar TRIKI

Le Grand Prix du Canada vaudra son pesant d'or pour Renault. Le motoriste assure par la voix de son directeur des activités piste que les teams Red Bull, Lotus, Toro Rosso et Caterham jouiront sur le circuit Gilles-Villeneuve d'un V6 turbo enfin en mesure de donner sa pleine puissance.

Renault est-il en passe de rattraper son retard sur Mercedes ? C'est ce que veut croire Rémi Taffin, directeur des activités piste chez le motoriste français. Alors que le championnat du monde fait escale ce week-end au Canada, les Red Bull, Lotus, Toro Rosso et autres Caterham devraient se révéler plus fiables et plus puissantes que lors des six actes précédents. "Pour la première fois de la saison, nous allons pouvoir véritablement nous mesurer à la concurrence, estime le responsable suscité dans un communiqué estampillé Renault Sport. Nous introduirons de nouveaux développements au Canada, principalement conçus pour améliorer la fiabilité. Comme lors des précédentes courses, des mises à jour des logiciels sont également prévues afin de progresser toujours plus en matière de souplesse du propulseur ainsi que de gestion de l'énergie."
 

Rémi Taffin l'assure, Renault a tiré les enseignements de ses erreurs passées, apprenant beaucoup notamment du Grand Prix de Monaco. "Nous avons analysé avec attention les soucis rencontrés à Monaco, et pris des mesures pour qu'ils ne se reproduisent plus." Les problèmes intervenus sur les monoplaces de Sebastian Vettel, Daniil Kvyat et Jean-Eric Vergne ont été ainsi identifiés et corrigés. "Toutes ces évolutions se révéleront fort utiles à Montréal, le circuit proposant le défi le plus exigeant pour les groupes propulseurs depuis le début de la saison.

En raison des longues lignes droites du tracé, ces derniers tournent à plein régime pendant une grande partie du tour. Le moteur à combustion interne est ainsi soumis à des contraintes très importantes."
 

L'énergie sera la clef
 

Le circuit Gilles-Villeneuve peut se parcourir en moins de 80 secondes, ce qui en fait le tracé le plus rapide de la saison, avec des voitures poussées à leur maximum 55% du temps. La limite des 100 kg de carburant, dans ce contexte, ne peut se suffire à elle-même, si bien que la course à Montréal se jouera essentiellement sur la capacité des monoplaces à récupérer de l'énergie en route. "Au Canada, nous flirterons véritablement avec la limite de la consommation en carburant et allons avoir besoin du plus d'énergie possible, admet Rémi Taffin. Nous veillerons à trouver le juste équilibre entre énergie électrique et essence traditionnelle." Cela via le MGU-H et les gaz d'échappement, plus que par le biais du MGU-K et de l'énergie récupérée au freinage sur un tel tracé.
 

Cinq fois victorieux au Canada - toujours grâce à des blocs atmosphériques - Renault se veut confiant en tout cas dans sa quête de rachat. "Même si nous savons que la concurrence est extrêmement rude, nous nous rendons à Montréal animés d'un état d'esprit positif: nous donnons toujours le meilleur de nous-mêmes pour triompher en piste. Nous devons certes faire preuve de réalisme et d'humilité, mais ce Grand Prix sera un excellent révélateur pour voir à quel point nous avons su rebondir après des essais hivernaux délicats ainsi que le travail qu'il reste à accomplir", conclut Rémi Taffin. Assurément le losange joue gros ce week-end.
 

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