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Touwensa (Agences) Mokhtar TRIKI
Une étude menée auprès de communautés indigènes d'Argentine montre l'impact de l'accès à l'électricité sur la durée de sommeil.
Alors qu'il était commun pour nos arrière-arrière-grands-parents de se «coucher avec les poules» dès la tombée de la nuit, cette pratique est, à de rares exceptions près, désormais inexistante. Avec la lumière artificielle et les multiples écrans qui tapissent notre quotidien, les occasions sont nombreuses de rester éveiller jusqu'à des heures avancées de la nuit. Conséquence: nous sommes de moins gros dormeurs que ne l'étaient nos ancêtres.
Pour la première fois, des chercheurs de l'université de Washington viennent d'ailleurs d'établir un lien entre l'usage de la lumière artificielle et la diminution de notre temps de sommeil. Si cette découverte semble assez logique, c'est pourtant la première fois qu'elle a pu être prouvée dans la vie réelle.
Expérience unique
Pendant deux ans, les scientifiques ont étudié les habitudes de sommeil de deux communautés indigènes, vivant actuellement à 50 kilomètres de distance l'une de l'autre dans les régions du Gran Chaco, au nord-est de l'Argentine. Par chance, les deux populations, appartenant à l'ethnie des Toba-Qom, ont en commun de nombreux facteurs ethniques et socio-économiques, mais seul l'un des deux groupes a accès à l'électricité. Les chercheurs ont donc pu évaluer l'impact de l'utilisation de la lumière artificielle sur le sommeil des individus, en été et en hiver.
Au cours de deux visites d'une semaine au sein des deux communautés, les scientifiques ont équipé les participants d'un bracelet permettant de détecter précisément les mouvements du poignet, un bon moyen d'évaluer le temps de sommeil d'un individu. Les participants ont également tenu un journal dans lequel ils notaient leurs heures de lever et de coucher, ainsi que les éventuelles siestes.
Sommeil perturbé
Les résultats, publiés jeudi dans le Journal of Biological Rhythms, montrent que, été comme hiver, les individus de la communauté ayant l'électricité ont dormi en moyenne une heure de moins que leurs voisins se contentant de la lumière naturelle. Pour les chercheurs, cette différence s'explique par la possibilité offerte par l'électricité de faire plus d'activités, et donc de repousser l'heure du coucher.
De précédentes recherches avaient par ailleurs montré que la lumière artificielle pouvait perturber notre rythme biologique, comme cette étude de 2005 révélant que la luminosité émise par une bougie située à un mètre de distance suffisait à maintenir notre cerveau en alerte au-delà d'une durée d'éveil physiologiquement raisonnable.
Pour l'heure, les chercheurs prévoient de mesurer les niveaux de mélatonine dans les deux communautés, une hormone de régulation du sommeil, afin de déterminer si la diminution du temps de repos au sein de la communauté équipée d'électricité est due à un changement biologique.
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