Entre poire et fromage! (Ali ZOUAOUI) Regard sur Tabarka, ce paradis terrestre!

By Triki Mokhtar décembre 16, 2013 1038

Touwensa. Mokhtar TRIKI

Tabarka, comptoir phénicien, assiégé par la mer, qui souvent et comme l'âme instable du marin, s'agite et se calme. Avec un petit port récent, jalonné de petites barques, qui, respectueuses des arbres gigantesques, adoptent leur couleur verte.

Tabarka, quel charme, quel pittoresque et quel passé glorieux! Un fort, bien planté dans cette terre riche, rappelle la succession de quelques civilisations, au rayonnement fugace. Ses gardiens, devenus eucalyptus et sapins, avec des racines qu'on ne peut extirper et des cimes qu'on ne peut cerner, assoient son influence et rendent sa position inexpugnable.
 

En été, comme les récifs, ils s'offrent en spectacle aux regards curieux des touristes, affluant de tous les coins. Ils contribuent davantage à la renommée de leur Chef.
 

Ce fort, indestructible et si intransigeant. Mais gardent leurs armes et les maintiennent pour l'hiver. Ils réchauffent leur maître par leurs feuilles si irriguées et bien vertes. Et chassent les oiseaux de mauvais augure, par le mouvement rythmé et la symphonie de leurs branches.
 

Tabarka, région encadrée par les monts de Kroumirie, ombragée par les vieux chênes centenaires! Une source jaillit de cette terre ferme et déambule à perte de vue. La cascade, à peine visible, murmure, adolescente, surfant sur les vagues d'été.
 

Au loin, une piscine rustique, aux alentours de la presqu'île, s'épanche délabrée, parmi les paysages romantiques, menant à la crique de Melloula. Le long de ta trajectoire, des bourgs t'attirent, par leur simplicité authentique, par leur franche hospitalité légendaire.
 

Oui, ami, toi qui es de passage, Tabarka te tend les bras...ô paradis terrestre! ô Tabarka!
 

De loin en loin, sur les horizons nouveaux, un poète de passage en chante la source au coulement placide! Tabarka, vierge poésie, profond mystère ancestral et verdure prisée. Une mer, miroitant, aux reflets multiples, te pousse au rêve. Toi, qui fixe en ton sein, mystérieusement, les poissons argentés et les tortues aquatiques... Sur tes berges, magnifiques, œuvre du divin seigneur, le promeneur frissonne, sous la brise matinale...Tabarka, image divine, terre de Dieu. Toi dont l'agréable senteur, résout l'énigme du moi. Toi, l'inspiratrice, prête moi, incorruptible, ton vierge pinceau et tes couleurs de verdure qui palpitent sous la toile...
 

Souvent, j'ai rêvé dans ton calme plausible et hivernal. J'ai oublié, un instant les remous de la ville. J'ai cherché une philosophie au bord de ta plage dorée et me suis pâmé devant ta beauté, ta bonté, ton charme auguste, ta sincérité, ta sérénité, ta souveraineté et ton innocence!
 

Ah! , toi qui progresses dans l'erreur fatale! Que ne recherches-tu, le reflet de Dieu, dans la quiétude ou les merveilles d'un matin diaphane, parmi un si beau cadeau, inouï, de la nature?
 

Évaluer cet élément
(0 Votes)