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Selon la tradition, le ribat de Monastir ouvrait les portes du paradis. En effet, il suffisait de tenir trois jours garnison en ce ribat pour que l’on soit sanctifié.
Un chapelet de monuments défensifs
Telle était la croyance au huitième siècle lorsque fut construit le ribat, ce « monastère » fortifié qui devait défendre les côtes de l’Ifriqiya musulmane contre les assauts des Chrétiens.
Une « silsila » (chaine) de ribats jalonnait les côtes méditerranéennes d’Alexandrie à Tanger pour protéger la frontière de l’Islam.
Le ribat de Harthama Ibn Ayan
Le ribat de Monastir a été édifié vers 796 par Harthama Ibn Ayan et inclus au sein d’un ensemble fortifié plus vaste, dominé par le « nadhour », cette tour de guet qui flanque de nos jours encore ce vénérable sanctuaire.
En effet, le ribat primitif se trouvait à l’interieur d’une kasbah (forteresse) et était ainsi englobé dans une construction plus puissante.
Deux autres ribats monastiriens
Au onzième siecle, lorsque Kairouan perdit son rang de capitale au profit de Mahdia, c’est Monastir qui devint la ville sainte de la Tunisie de l’époque. Le sunnisme y retrouva des forces alors que les fidèles et les savants affluaient vers cette ville.
Il reste de cette époque lointaine le ribat qui domine la ville de son nador, la fameuse tour qui servait de vigie.Il reste également les vestiges de deux autres ribats plus petits et probablement antérieurs.
L’un se trouvait sur l’emplacement de la mosquée funéraire Saida et l’autre abrite la zaouia de Sidi Dhouayib. Il reste enfin la Grande Mosquée qui, au pied du ribat, remonte au neuvième siècle. Cette mosquée à l’architecture austère a d’ailleurs été reconstruite par les Zirides au onzième siècle.
De Rous Penna à Ruspina
La longue histoire de Monastir commence à l’époque punique lorsque le site portait le nom de Rous Penna qui deviendra Ruspina. Dans l’Antiquité, la ville avait servi à César pour sa campagne en Afrique et était alors défendue par un triple mur d’enceinte dont des traces subsistent.
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