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Tunis, à l’instar d’autres villes du pays, vit, depuis le 22 et jusqu’au 30 novembre aux rythmes de la 16ème édition des Journées théâtrales de Carthage. Une manifestation culturelle biennale réservée essentiellement au théâtre africain et arabe. Devenue non compétitive depuis bien des éditions, elle faisait, en effet, des jaloux parmi ceux qui ne recevaient pas de prix.
Pour la découverte, les rencontres et le plaisir de voir le maximum de pièces tunisiennes, africaines, arabes et européennes, les JTC 2013 avaient démarré dans la rue devant le Théâtre municipal avec le plein d’animation, de chants et de cirque, avec les étudiants de l’Ecole du cirque de Tunis. Le Théâtre municipal, sécurité oblige en ces temps incertains, était sous haute surveillance et les spectateurs invités qu’ils étaient devaient être filtrés et passer le contrôle sécuritaire. On s’était cru à l’aéroport, mais le voyage était seulement théâtral, cette fois-ci.
A l’intérieur du théâtre, rien ne laissait présager de la grandeur de l’événement. Ni affiches, ni diffusion sur l’écran du générique de cette nouvelle édition des JTC n’étaient prévus. Pourtant, l’affiche a été spécialement conçue par le plasticien tunisien Gouider Triki, retiré qu’il est dans son village natal au Cap Bon. Et à partir de cette affiche qui raconte l’histoire de la Tunisie et fait des clins d’œil au théâtre, l’on a conçu un générique fort beau que personne ne diffuse, malheureusement. Il est resté visible et seulement sur le site électronique des JTC.
Sans mot de bienvenue, ni présentation des invités de marque, la pièce « Tsunami » de Fadhel Jaïbi et Jalila Baccar devait donner le « la. » L’ouverture s’annonçait tristounette, car le thème et le contenu de cette œuvre théâtrale n’est pas du tout joyeux. Certes, la valeur artistique aurait tranché en sa faveur pour l’ouverture. Le reste, bonjour la Tunisie post-révolution ! Tout y a été ou presque évoqué dans un décor sombre et un jeu dépouillé. Le noir, symbole de l’obscurantisme auquel fait face l’héroïne de la pièce, rôle joué par Jalila Baccar, prédominait. On n’était point sortis de la réalité de notre quotidien morose.
Le lendemain, on avait cherché absolument à se divertir un peu. On s’était dirigés vers le « Carré d’Art » d’ « El Teatro » où Souad Ben Slimane joue en boucle : « Akher kaaba fil vitrina » (Fin de série.) On avait trop rêvé, car il n’y avait plus de places pour la totalité des représentations prévues de cette pièce inscrite dans la catégorie du « Théâtre-laboratoire des JTC 2013. Le bonhomme du guichet avait reçu, à l’occasion la réaction des spectateurs mécontents et parfois dans tous leurs états ! Certes, le procédé du jeu en boucle est connu à l’étranger, mais semble ne pas corresponde au public et aux organisateurs tunisie
Le surlendemain, on avait pu voir, enfin (touchons du bois) un spectacle amusant, de surcroit ! Il s’agissait de la pièce marocaine : Dieli (Le mien) jouée admirablement par trois comédiennes talentueuses de la Compagnie de l’Aquarium dans une mise en scène de Naima Zitane. Dans cette pièce, on ose parler du sexe de la femme, sans tabou et sur un ton hilarant.
Un véritable monologue à trois où ces bonnes femmes racontent leur relation avec leur « sien » sans toutefois ne pas omettre d’évoquer la persécution des femmes, le tabou de la virginité. Les spectateurs s’étaient sentis gênés et choqués, mais l’habileté avec laquelle les trois femmes parlaient de ces sujets difficiles et en dialecte marocain, réussissait à tenir les nombreux spectateurs. Elles improvisaient des danses et des chants à partir du texte. Elles avaient joué sur une scène nue aves seulement une corde à linge où étaient accrochés des slips de femmes et de toutes les couleurs ! Une standing ovation avait été réservée aux trois comédiennes.
B.L.
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