Gérald De Palmas, de l'énergie à revendre

Touwensa (Agences) .Mokhtar TRIKI

LE LIVE - Le chanteur signe un huitième album qui met la langue anglaise à l'honneur. Sans perdre ce qui fait son succès depuis ses débuts, il est venu expliquer ses besoins de changements au Live-Le Figaro.

De l'énergie, il en a. De Palmas l'a démontré, depuis une vingtaine d'années qu'il compose des chansons pour lui et pour les autres, sans manquer de succès. Il cherchait pourtant une dynamique nouvelle sur son nouvel album, De Palmas. Un titre sobre, pour une réalisation ambitieuse: enregistrer un disque dans les conditions d'un concert. «Le but c'était de garder l'énergie qu'on avait sur scène, et d'essayer de la retranscrire en studio», explique Gérald De Palmas au Live-Le Figaro.

Un changement de cap notable pour cet amoureux du rock américain. «Si j'avais employé le même processus que sur l'album précédent, je ne me serais pas amusé», confie De Palmas, qui avait «passé des heures à bidouiller des sons dans un studio». Autre originalité: l'album est bilingue, pour un chanteur qui ne l'est «pas du tout». Chanter dans la langue de Dylan était «Un rêve de gamin», sourit-il. Grâce à «l'opportunité d'avoir trouvé quelqu'un avec qui écrire», les trois chansons prévues en anglais sont passées au nombre de six.
 

«C'est tellement bien d'écrire à deux», se réjouit le guitariste, regrettant de n'avoir pu s'offrir la même chance en français. Ce n'est pourtant pas faute d'avoir écrit pour les autres. «Un crève-cœur», parfois, comme il le reconnaît, expliquant qu'il ne se livre pas souvent à l'exercice. «Vous ne pouvez pas filer une chanson pourrie», lance-t-il comme une évidence. Retentit alors en lui «une petite sonnette qui fait ding-ding et qui demande: “Ce n’est pas une chanson que tu aurais dû garder pour toi?”».
 

Par chance, les tubes ne manquent pas à son répertoire. Il reprend J'en rêve encore, Sur la route ou Elle s'ennuie «toujours avec autant de plaisir». À 46 ans, De Palmas s'apprête à remonter sur scène. «C'est la plus grande chance de ma vie», lâche-t-il sans réserve. «Peut-être que plus jeune j'aspirais à quelque chose de plus posé, avec une famille plus conventionnelle», reconnaît-il. Mais très vite, il s'est rendu compte que ce qu'il aimait, c'était «partir à l'aventure». Et de conclure: «Ce métier correspond exactement à ça, je vais faire en sorte que ça dure.»
 

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