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La Tunisie a eu un grand rendez-vous avec l'Histoire. En effet, le peuple a exprimé son ras-le bol salutaire. Et le vocable magique «Dégage" lui a servi d'exutoire. Toutefois, la situation post révolutionnaire, n'est pas perçue de la même manière, par tout le monde. Entre détracteurs et partisans, le fossé ne cesse de se creuser. La vision apocalyptique, d'une part et l'optimisme béat, d'autre part, ne rassurent guère. Loin s'en faut.
Sans verser dans la sociologie politique et sans se leurrer dans les méandres des analystes, on va essayer d'épingler certains aspects de la nouvelle expérience que nous avons vécue, depuis cette date charnière. Certains prétendent que le paradis a supplanté l'enfer. D'autres, un brin nostalgiques, exposent que notre pays a perdu des atouts formidables, pour la pérennité de son développement tous azimuts. Et tant pis, pour les droits de l'homme, qui étaient son talon d’Achille, disent-ils.
En tout état de cause, la liberté a retrouvé ses lettres de noblesse et l'on s'en félicite. Il n'en demeure pas moins qu'une certaine amertume est là. Le citoyen, se cherche encore. Il est tenté de dire que" ventre affamé n'a point d'oreilles". L'inflation galopante, grève les salaires. Les perspectives se rétrécissent comme une peau de chagrin. La classe moyenne a disparu. Le chômage augmente considérablement. Le népotisme, bat son plein. Et bien que les instances dirigeantes soutiennent que le legs de leurs prédécesseurs est squelettique, la populace défend, crânement, son quignon de pain. A un autre niveau, le déséquilibre régional est frustrant. Certes, on rétorque, dans certaines sphères que le pays, dans son état actuel, ne dispose pas de ressources afin de satisfaire tout le monde. Mais les demandes se multiplient, ça et là, pour mettre l'accent sur la gabegie et la mauvaise gestion de ce qui reste des deniers publics. On parle même, de projets improvisés, de panacées et de manœuvres pour faire avaler une pilule, de plus en plus amère.
Il est vrai qu'il n'est pas aisé d'accéder à toutes les requêtes, dans une période singulièrement critique. Le pays est en pleine ébullition. Mais certains signaux forts sont indispensables, en vue de dissiper les brouillards et bien tenir le gouvernail.
En ce qui concerne la chose publique, on a du mal à se détacher d'une certaine ambivalence. La prééminence de la Loi doit être garantie pour empêcher toutes velléités chaotiques.
Après les flottements des uns et les tergiversations des autres, le pays est presque sorti de l'ornière, avec le choix du nouveau Chef du Gouvernement. Fait-il l'unanimité? Laissons-lui le temps de faire ses preuves et à l'issue de l'état de grâce, négocié par les protagonistes politiques, chacun pourra prendre son bâton de pèlerin et nous faire part de ses dons de pythonisse. En attendant, arrêtons de désorienter la boussole. Retroussons les manches et pensons, ensemble, à l'avenir de notre belle Tunisie. Le citoyen n'a que faire du clinquant des discours politiques, qui préparent des compagnes électorales anticipées. Entre songe-creux, pétri de dévotion et pragmatique, chevalier de la zizanie, le bateau risque de faire naufrage, avant d'atteindre le port. Donnons les moyens à cette primature dite indépendante, des mouvances partisanes, de réaliser les objectifs escomptés. Ne tuons pas le bébé avec l'eau du bain.
Mettons un terme au clientélisme, à la corruption et à la discorde qui menacent cette transition, déjà fragile. Débarrassons-nous de la programmation linguistique agressive. Et exploitons au mieux cette puissance évocatrice, qui permettra à notre pays de recouvrer sa place dans le concert des nations.
Telle est la primeur d'un point de vue personnel et par définition, contestable. Libre à vous de faire vos commentaires."De la discussion jaillit le feu"!
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