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Touwensa – Ali Zouaoui et Mokhtar TRIKI
La contribution de Monsieur Tarak Nasri, est venue de son livre au titre saisissant : « Sur la pierre glaciale, nous nous échangeons l’amour des chants » Le poète, dans un style fluide, aux images frappantes, chante l’hymne à la liberté et décrit le désarroi qui parvient à sourdre du tréfonds de l’âme de la Mère du Martyr.
Il dépeint la résurrection des thuriféraires du despote, qui sans contritions, se pavanent dans les processions « des excellences huppées et nanties, faisant peau neuve. Pendant que le sort des indigents est resté immuable ».
Il pointe du doigt le « dictateur assis, lorgnant sur la réconciliation avec son peuple, après deux années de tergiversations » Oh oui cher ami, quant la main du monarque tremble et laisse choir le sceptre, les plus vils courtisans le ramassent. Et il poursuit : « Nous nous sommes révoltés. Mais nous ne savons point à quoi rimait notre révolution ». Question existentielle qui fait écho à l’angoisse de Monsieur Krimi. Dans la mêlée, notre poète nous apprend que : « Nous avons égaré aussi bien le pays que la boussole ».
En guise de conclusion, notre ami, fulmine et lit : « Au Printemps Arabe, le rêve a pris le large ». Et de charybde en Sylla, il se noie ». Trouve t-il consolation dans les vers, extraits « d’Ombres et Transparences » - Paysages Internes- (Artémis Calame) qui dit : « Les oiseaux, tristement, ont quitté le rivage. Parce que le n’ai plus de grains pour les nourrir. Des chiens ont aboyé tout près de mon visage. Et la lune a poussé comme un poignant soupir. Mais moi, j’ai ramassé sur le sable des plages, le collier de mes jours vécus et à venir. J’ai dit au vent des mers d’arrêter le naufrage. Et le vent s’est assis comme un vieux souvenir. Enfin, il dénigre les lapalissades des poncifs et les poètes, tels des camelots, tentent de se roder aux hémistiches, aux vers et à la cadence de la Poésie. Tant s’en faut !
Ali ben Amor Zouaoui (Tabarka)
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