Thomas Fersen, «la fantaisie et la joie» en chansons

Touwensa(Agences). Mokhtar TRIKI

Le chanteur retrouve la scène avec son nouvel album, Thomas Fersen & The Ginger Accident. Des sonorités rock et des histoires légères avec lesquelles cette figure espiègle et familière renouvelle une fois encore sa marque. Avant sa tournée, il est venu distribuer mots doux et coups de poing au Live-Le Figaro.

Il réclame les bourre-pifs autant que les baisers. Rien d'étonnant, pour celui qui a «toujours aimé les chemins un peu différents». Vingt ans tout juste après son premier album studio, Thomas Fersen en signe un dixième, Thomas Fersen & The Ginger Accident. Sans échouer à nous surprendre, une fois de plus. Après un précédent disque habité pard'étranges créatures et des personnages au romantisme noir, changement de cap pour l'amoureux du ukulélé.

Sonorités rock et textes enlevés composent l'univers de ce disque arrangé par un groupe découvert par hasard, The Ginger Accident. «Je sentais qu'il y avait un mariage qui pouvait être heureux avec eux», raconte Thomas Fersen au Live-Le Figaro. Résultat: son «petit baiser» rappellerait presque lempira de Nino Ferrer, ou d'autres titres de ce genre rockeur boute-en-train porté à une époque par Jacques Dutronc. «Le mariage de ma voix un peu éraillée, ce texte extrêmement elliptique et ces sons sixties qu'utilisait Nino Ferrer font que je me retrouve dans cette parentèle», reconnaît Thomas Fersen.

Une filiation inattendue, qui ne lui «déplaît pas du tout». L'artiste s'identifie volontiers à cette «chanson heureuse, fantaisiste, pleine de joie». Et pour cause. Si le style change, l'essence Fersen reste: une touche espiègle et un regard amusé déroulé à longueur de chansons. «Il y a beaucoup de place faite au tragique et au drame dans notre quotidien», constate l'interprète de La Chauve-souris. «Peut-être que mon contrat social à moi, c'est au contraire d'apporter aux gens de l'espérance», juge celui qui aimerait rendre leur place «à la fantaisie et à la joie».

Sa joie à lui passe donc par un petit baiser volé et bruyant, une bonne petite bagarre, car «c'est comme fumer un bon cigare», ou les mules en reptile du Chat botté, où l'on bécotait déjà. Cette année sera d'ailleurs celle du retour des plaisirs oubliés: les six musiciens qui l'accompagneront sur scène compteront deux cuivres. De quoi «ressusciter des chansons anciennes», comme Les Papillons. «Ça va être très festif», conclut-il. Mieux que fumer un bon cigare.
 

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