Fisc : Aznavour confie avoir soudoyé des politiques

Touwensa-(Agences). Mokhtar TRIKI

Il a beau avoir presque 90 ans, l'inoxydable Charles Aznavour n'a pas sa langue dans sa poche. À l'occasion de la sortie de sa biographie Tant que battra mon cœur (aux éditions Don Quichotte), le chanteur était l'invité de Philippe Vandel, dans l'émission Tout et son contraire sur France Info.

Un entretien décomplexé au cours duquel l'interprète de La Bohème s'est laissé aller à quelques confidences sur sa situation fiscale au cœur des années 70. «On m'a poussé à quitter la France.

J'ai eu des problèmes, mais il y a eu un non-lieu», a-t-il répondu à son interviewer concernant son «exil» en Suisse.
 

«Ça m'a coûté très cher»
 

Plus étonnant encore, Aznavour qui n'a décidément peur de rien, a poursuivi sur le thème délicat et terriblement actuel de la surpression fiscale: «Il y a même eu pire, je peux le dire aujourd'hui. Il y a quand même quelques gens de la politique qui pouvaient, paraît-il, arranger mon coup et moi j'avançais un peu d'argent en liquide pour les votes qu'ils devaient avoir. Ça j'en ai eu pas mal! ça m'a coûté très cher… De tous les bords, même du centre… Allez, partout! On avait même un go-between qui amenait l'argent en liquide…»
 

Même si ces aveux peuvent paraître provocants aujourd'hui, le chanteur ne va pas jusqu'à citer les noms des politiciens corrompus et corrupteurs qui ont utilisé son argent pour financer leurs campagnes électorales. En guise d'anecdote, pour défendre son honneur, Aznavour se promenait constamment avec sa feuille d'impôts dans la poche pour prouver sa bonne foi à ceux qui la mettrait en doute. À l'époque déjà, l'interprète de Comme ils disent acquittait déjà un impôt de 1,3 million d'Euros en France. Une bagatelle…

 

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