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L'Inserm va, en deux volets, interroger 12.000 personnes dont 4000 très jeunes sur leurs perceptions du tabagisme. Objectif: améliorer l'efficacité des nouvelles mesures anti-tabac.
Douze mille personnes interrogées, dont 4000 de 12 à 17 ans: l'Inserm vient de lancer une grande enquête pour mieux connaître les «perceptions, images et comportements liés au tabagisme». Financée par l'Institut national du cancer (Inca), l'étude Depict doit permettre de «comprendre pourquoi, contrairement aux autres pays d'Europe, le tabagisme ne diminue plus en France depuis le début des années 2000 et a même augmenté en 2015», explique Maria Melchior, épidémiologiste à l'Inserm et coordinatrice de ce travail de grande ampleur.
«Cette étude se fera en deux vagues, détaille la chercheuse. Jusqu'à mi-novembre, nous interrogerons 6000 personnes, dont 2000 jeunes. Puis nous soumettrons le même questionnaire à d'autres individus un an plus tard. Cela nous permettra d'étudier l'efficacité d'un certain nombre de mesures qui doivent être mises en place dans les mois qui viennent, notamment l'arrivée du paquet de cigarettes neutres, l'augmentation de la taille des avertissements sanitaires, l'opération moi(s) sans tabac en novembre...»
L'originalité de cette étude, insiste l'épidémiologiste, est d'interroger une proportion importante de très jeunes adolescents. L'âge auquel on commence à fumer, puis celui auquel on fume le plus (près de 38% des jeunes de 16 ans fument, un chiffre en hausse ces dernières années et parmi les plus forts en Europe). L'âge aussi, sans doute, où l'on est particulièrement influencé par les marques et le packaging, qui promettent d'être singulièrement affaiblies avec l'arrivée du paquet neutre.
Inégalités sociales
Les participants seront choisis au hasard au sein d'une base de numéros de téléphone (fixes et portables) formant un échantillon représentatif de la population française. «C'est pour cela que nous limitons l'âge de participation à 64 ans, pour éviter une surreprésentation des retraités, inévitable lorsque vous appelez en journée sur des lignes de téléphone fixe. En outre, l'arrêt du tabac après 64 ans est relativement rare, et les études des comportements de santé se complexifient avec l'âge», note l'épidémiologiste.
Fumeurs et non fumeurs seront interrogés leur perception du tabagisme, des risques liés au tabac, l'attachement aux marques et son évolution après l'arrivée des paquets neutres, le niveau de consommation individuelle (y compris pour la cigarette électronique). «Nous explorerons aussi les inégalités sociales liées au tabagisme. Les moins diplômés, les chômeurs et les plus défavorisés sont ceux qui fument le plus. Il nous faut comprendre pourquoi et dans quelle mesure les messages de santé publique les atteignent moins.»
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