Banque mondiale: 1,2 milliard de dollars d'aide pour la Tunisie

La Banque mondiale a annoncé ce vendredi 28 février un programme de 1,2 milliard de dollars en soutien aux réformes en cours en Tunisie. L'Union européenne a de son côté signé un mémorandum avec les autorités tunisiennes dans lequel elle s'engage à aider le pays à organiser les élections présidentielles et législatives prévues avant la fin de l'année.

Le prêt de la Banque mondiale vise à appuyer les réformes pour soutenir la croissance et stimuler la création d'emplois, mais aussi à financer la décentralisation prévue par la Constitution. L'adoption par consensus de la loi fondamentale en janvier dernier a sans doute permis de regagner la confiance des bailleurs.

« Tous les bailleurs de fonds appuient le gouvernement actuel pour pouvoir réduire la période de transition. L’année 2014 est une année charnière qui peut ouvrir des perspectives de reprise, analyse Moncef Kouidhi, économiste tunisien et consultant pour le programme des Nations unies pour le Développement. Les fondamentaux de l’économie tunisienne sont là. Il suffit qu’il y ait un changement de contexte pour que l’appareil productif redémarre rapidement ».

La vice-présidente de la Banque mondiale pour la région Afrique du Nord-Moyen-Orient, Inger Andersen, a néanmoins précisé que le soutien financier de son institution sera proportionné aux avancées réelles dans le programme de réformes. Cela ne surprend pas Moncef Kouidhi : « La Banque mondiale pense à la réforme du secteur bancaire, également sur l’épineux problème de la Caisse des compensations concernant les subventions énergétiques et de produits alimentaires, et sur la question des procédures de passations de marchés publics ».

Les autorités de transition devront par ailleurs réviser la loi de finances 2014 basée sur des prévisions de croissance trop optimistes. L'instabilité politique en 2013 a contribué au décrochage du PIB de la Tunisie.

De son côté, la délégation de l'Union européenne en Tunisie s'est engagée lors de la signature d'un mémorandum ce vendredi à renforcer les capacités de l'instance chargée d'organiser les élections prévues avant la fin de l'année. Elle s'est en revanche bien gardée d'indiquer la somme d'argent consacrée à cette assistance technique ou le nombre d'experts qu'elle a prévu de déployer.

 

Évaluer cet élément
(0 Votes)