Nishikori ne s'arrête plus

Touwensa (Agences) Mokhtar TRIKI

Encore un marathon. Déjà obligé de s'employer devant Milos Raonic au tour précédent, le Japonais Kei Nishikori a confirmé face à Stan Wawrinka (3-6, 7-5, 7-6, 6-7, 6-4) pour s'ouvrir les portes d'une première demi-finale en Grand Chelem à New York.

On parle plus souvent de Milos Raonic et de Grigor Dimitrov mais Kei Nishikori, né en 1989, incarne lui aussi l'avenir du tennis masculin. Cet US Open 2014 le confirme puisque pour la première fois de sa carrière le Japonais, lauréat de deux tournois cette année (Memphis, Barcelone) et promis à réintégrer le Top 10 la semaine prochaine, s'est hissé dans le dernier carré d'une levée du Grand Chelem. Et son billet il a été le chercher avec la manière, venant à bout de Stan Wawrinka à l'issue d'un magnifique quart de finale, ponctué en cinq sets (3-6, 7-5, 7-6, 6-7, 6-4) et 4h15 d'échanges aussi beaux, parfois, qu'interminables.
 

Dans ce duel, les deux joueurs ont joué leur jeu, à risques et basé sur des accélérations du fond du court. L'un comme l'autre ont parfois trouvé des angles exceptionnels, pour le plus grand bonheur des spectateurs du court Arthur-Ashe qui n'ont pas manqué une miette du spectacle. Et si les deux artistes ont eu leur chance, c'est finalement le Nippon qui a eu le dernier mot. Pourtant, quand il a cédé dans le tie-break de la quatrième manche, après être pourtant remonté de 0-4 à 4-4 dans ce jeu décisif à couper le souffle, Nishikori aurait pu lâcher prise. Mais c'est là qu'il a montré sa force mentale, face à un adversaire justement reconnu désormais pour être costaud dans ces moments cruciaux.
 

Physiquement aussi, "Kei le survivant", qui avait déjà joué plus de quatre heures au tour précédent face à Raonic, a montré qu'il était au point. Plus souvent malmené sur ses mises en jeu que son adversaire, notamment dans la cinquième manche, le protégé de Michael Chang s'est accroché sur tous les points et a finalement été récompensé de ses efforts. Wawrinka, au sortir d'un tel match, peut nourrir de gros regrets tant les deux hommes ont été proches ce mercredi sur le court. Mais le n°4 mondial n'a pas été éliminé par n'importe qui, Nishikori, qui rappelle parfois Nikolay Davydenko au niveau de sa vivacité et dans sa capacité à frapper la balle tôt, est promis à un bel avenir. Même s'il peut déjà savourer le présent.  
 

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