Enfin, pour être précis, c'est au cours de la deuxième manche que ce match a basculé dans une folie douce. Mené d'un set et un break par un Serbe très solide (6-3, 2-1), Monfils a fait peur à tout le monde en chutant violemment sur le seul. Le Parisien s'est relevé doucement, en grimaçant. Puis il a repris le jeu. Et débreaké dans la foulée. Avant de mitrailler Djokovic de coups gagnants à tout va.
 

Il fallait tenter quelque chose
 

Dans un Bercy en fusion, Monfils est passé à plusieurs reprises à deux points du set, à 5-4 et 6-5. Mais en face de lui, La Monf' avait un n°1 mondial qui a laissé passer l'orage, et attendu son heure. Qui est donc venue lors d'un tie-break mal négocié par Monfils.
 

"Ça ne s'est pas joué à grand-chose, a regretté le Français, qui n'a toujours pas battu Djokovic en 11 confrontations. Je suis content de ma qualité de jeu. J'ai essayé de proposer autre chose à Novak. Il fallait tenter quelque chose, il fallait y aller, même si je ne pensais pas que j'en étais capable."
 

"Exténué", Monfils va désormais prendre quelques jours de repos avant d'entamer la préparation de la finale de la Coupe Davis contre la Suisse. Et l'on peut se délecter d'avance de l'ambiance que le Parisien pourrait mettre dans un stade Pierre-Mauroy garni de 27 000 spectateurs. "Ça va être incroyable, démesuré", estime-t-il. A l'image de Gaël Monfils finalement.