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Touwensa (Agences) Mokhtar TRIKI
Le Français dispute face au Suisse la 6e demi-finale de sa carrière en Grand Chelem. Sur fond de revanche.
Jo-Wilfried Tsonga a retenu la leçon. Il y a deux ans, le Français avait émis le souhait de jouer sa demi-finale contre David Ferrer après le duel Djokovic-Nadal. Il l’avait regretté. Après l’incroyable choc entre le Serbe et l’Espagnol, long de plus de 4 h 30, le Français, comme vidé d’énergie, était complètement passé au travers de son match dans un Central dégarni. Ce vendredi, le match Tsonga-Wawrinka ouvrira le bal des demi-finales (précédant l’affrontement Djokovic-Murray). Dans un stade plein. En mode combat. «Ce serait trop bête de répéter les choses qui ne lui ont pas plu en 2013. C’est bien de savoir à quelle heure il va jouer», glisse son coach, Thierry Ascione.
Sous un soleil de plomb, Jo-Wilfried Tsonga s’est entraîné ce jeudi à la mi-journée sur le court numéro 10 de Roland-Garros. Une bonne centaine de spectateurs en tribunes ont assisté à cette séance, ainsi qu’une trentaine de photographes et cameramen. La pression monte. Forcément. Tsonga, précieuse flamme bleue, porteur de tous les espoirs, de tous les rêves.À 13 heures, ce vendredi, il devrait faire plus d’une trentaine de degrés sur le Central, et la température devrait encore monter d’un cran à l’entrée des joueurs. Dans une ambiance de corrida, une partie du Philippe-Chatrier pourrait siffler Stan Wawrinka.
Passes d’armes verbales
Après la victoire de la Suisse en finale de Coupe Davis, le vainqueur de l’Open d’Australie 2014 avait un peu «chambré» ses adversaires. Le public français, visiblement, n’apprécie guère l’humour suisse. «Quand j’ai joué Simon sur le Lenglen (en 8es), j’ai été hué par le public. Ça ne m’affecte pas vraiment», prévient la tête de série numéro 8. Un air de revanche dans l’air pour la France et… pour Tsonga. En novembre dernier, le Manceau avait été balayé par Wawrinka, (6-1, 3-6, 6-3, 6-2), avant de déclarer forfait, en raison d’une douleur au bras droit. Un souvenir amer qui avait ravivé les tensions entre les deux hommes. Après le sacre de Wawrinka en Australie en 2014, le Manceau avait estimé maladroitement que lui aussi aurait mérité de triompher en Grand Chelem. Ce qui avait provoqué d’autres passes d’armes verbales les mois suivants entre les deux joueurs.
De la tension, et surtout du combat dans l’air, dans ce match des puncheurs. En 2011, au 3e tour, Wawrinka l’avait emporté sur Tsonga après avoir pourtant perdu les deux premiers sets (4-6, 6-7, 7-6, 6-2, 6-3). L’année suivante, le Français avait également mené 2-0 avant d’être rejoint à deux sets partout. Mais, cette fois, il avait réussi à conclure victorieusement (6-4, 7-6, 3-6, 3-6, 6-4). Le premier round avait été gagné par Wawrinka en 4 h 03 et le deuxième par Tsonga en 4 h 06.
La plus grosse marge que j’ai, c’est dans la gestion de mes matchs
«Ça se jouera au mental. Physiquement, Jo est très bien», assure Ascione. S’il montre parfois encore des signes de frustration, le numéro 1 français (dans le prochain classement ATP) a quelques atouts à faire valoir. Il prend désormais le temps de « se rencontrer » durant ses matchs. Un travail sur lui-même qu’il a entrepris depuis presque deux ans avec ses coachs Thierry Ascione et Nicolas Escudé. Contre Tomas Berdych et Kei Nishikori, ses démons ont parfois resurgi, mais il a réussi à se remobiliser à temps. «Ma plus grosse faiblesse, c’est jusque-là de me disperser à un moment donné. J’ai 30 ans, je ne vais pas refaire mon revers. La plus grosse marge que j’ai, c’est dans la gestion de mes matches.»
Il n’avait pas su aligner trois victoires d’affilée depuis le début de saison. Il vient d’en enchaîner cinq, dont les deux dernières contre deux membres du top 5, Berdych et Nishikori. Quelques jours avant le début du tournoi, il confiait au Figaro : «Je n’ai rien à perdre. On n’attend pas beaucoup de moi sur ce Roland. Mais je me sens encore capable de remporter ce genre de tournoi. Et puis, si je n’y croyais plus, j’aurais déjà arrêté.»
L’exploit est en marche. L’opération reconquête, déjà réussie. Sa cote d’amour avait brutalement chuté en novembre 2014 lors de la fameuse finale de Coupe Davis et sa participation dans la foulée à une lucrative exhibition. Elle est remontée en flèche ces derniers jours. Pas de rituelle danse des pouces, mais une inscription : «Roland je t’aime», pour saluer le public après son succès en cinq sets contre Nishikori. Qu’improvisera-t-il en cas de succès contre Wawrinka, ce vendredi ?Ce vendredi, le match Tsonga-Wawrinka ouvrira le bal des demi-finales dans une ambiance surchauffée, alors qu’il devrait faire plus de trente degrés sur le Central.
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