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Touwensa (Agences). Mokhtar TRIKI
Grâce à ses deux têtes d’affiche, la France repart des Mondiaux de Kazan avec un bilan satisfaisant de 6 médailles, dont 4 en or.
Les 9 médailles mondiales de Barcelone il y a deux ans n’auront pas été égalées à Kazan. Orpheline de Camille Muffat chez les femmes et privée de Yannick Agnel sur blessure, l’équipe de France a néanmoins parfaitement tenu son rang en Russie avec 6 médailles, dont 4 en or. Un bilan rendu satisfaisant par deux individualités exceptionnelles…
Florent Manaudou, un triplé historique
«Petit Flo», comme le qualifie affectueusement sa sœur Laure, a encore grandi à Kazan. Venu pour remporter le 50m nage libre, le Français a parfaitement rempli son objectif en établissant le meilleur temps de l’histoire (21’’19) hors-combinaisons. Le tout en reléguant la concurrence, submergée par sa vague, à plus de trois dixièmes. Un gouffre, symbolique de sa domination actuelle sur une distance où il a désormais tout gagné. Et le Marseillais ne s’est pas arrêté en si bon chemin en s’imposant également sur le 50m papillon, une nage sur laquelle, pourtant, il demeure perfectible. Une démonstration de force parachevée par son succès collectif lors du relais 4x100m nage libre lui permettant de devenir le premier Français à décrocher trois titres mondiaux lors d’une même édition. A un an des Jeux olympiques de Rio, Manaudou a envoyé un message limpide : lui, l’éternel perfectionniste qui exècre la défaite, ne laissera rien aux autres.
Camille Lacourt et les relais aussi ont brillé
Interrogé sur le fait que Manaudou constituait l’arbre cachant la forêt hexagonale lors de ces Mondiaux, Francis Luyce, le président de la Fédération française, s’est montré très clair sur RTL : «Absolument pas. Je n'ai même jamais senti autant de sérénité au sein de l'Equipe de France.» Il faut dire que cette équipe avait un autre atout dans sa manche en la personne de Camille Lacourt. Après une année 2014 éprouvante en raison notamment de sa tumeur bénigne à la hanche, le dossiste a réussi un retour éclatant au sommet en conservant son titre sur le 50m et en y ajoutant l’argent sur le 100m. De très bon augure pour Rio. Tout comme l’est le nouveau titre du relais 4x100m nage libre, invincible depuis le sacre olympique de 2012. Ou encore le bronze ramené par le relais 4x100m 4 nages, qui a pu s’appuyer sur l’émergence en papillon de Mehdy Metella. Seule déception chez les hommes, Jérémy Stravius, qui n’a pas réussi à se qualifier pour la moindre finale, deux ans après ses 4 médailles mondiales de Barcelone.
La faillite des femmes
Aucune médaille, une seule finaliste en individuelle avec Lara Grangeon sur le 400m 4 nages, des relais bons derniers… Certes, personne n’attendait de miracle des nageuses françaises lors de ces Mondiaux mais les temps de passage s’avèrent plus inquiétants que prévu. Orphelines de Camille Muffat, les Bleues n’ont pas su se sublimer. A l’image d’une Charlotte Bonnet qui n’a pas réussi à passer un cap supplémentaire. La Niçoise possède un talent indéniable, mais il lui manque encore, à 20 ans, ce petit déclic. Ce que confirmait Fabrice Pellerin, le responsable du secteur féminin : «Charlotte n’a pas encore le niveau et les épaules pour endosser ce rôle de leader qu’ont eu par le passé une Laure Manaudou ou une Camille Muffat. Malheureusement, sans une leader qui tire l’ensemble vers le haut, c’est difficile d’espérer briller au niveau international.» Laure Manaudou, justement, pourrait intégrer le staff technique à en croire les déclarations de Francis Luyce. Mais pour Rio dans un an, une croix peut déjà être faite sur les rêves de médaille pour les Françaises.
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