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Sport olympique depuis Pékin en 2008, le BMX rajeunit le programme des JO. Présentation.
Au programme olympique depuis 2008, le BMX illustre le désir du Comité international olympique de proposer un catalogue d’épreuves susceptible de séduire un public plus jeune. Aux Jeux d’hiver, les spectateurs ont ainsi vu s’installer à côté des traditionnels ski alpin ou patinage artistique des acrobates du half pipe (demi-cercle dans lequel il faut enchaîner les figures) ou du ski cross quand, quatre par quatre, les skieurs dévalent la pente, séries émaillées de contacts et de chutes. Aux JO d’été, le cousin du ski cross s’appelle le BMX. Il diffuse la même énergie dans un tourbillon de vitesse et de couleurs. Plongée dans ce monde où la peur n’a pas de place sous le casque.
Derrière le portillon de départ, huit pilotes équipés comme des motards, posés à huit mètres du sol. Comme les skieurs avant une descente, ils répètent les yeux fermés les difficultés du parcours. Sous leurs roues, une rampe raide. Lors du test event, la répétition olympique, il y a quelques mois, la piste de Rio avait été jugée trop dangereuse. Elle a subi quelques modifications mais reste très impressionnante. Les prévisions météorologiques annoncent un temps qui, pluvieux, pourrait rendre les trajectoires délicates à tailler dans les larges virages relevés.
Le 100 m en athlé mais avec des haies
La piste, qui mesure 400 mètres, est saupoudrée de vastes grumeaux, ralentisseurs géants difficiles à dompter et de virages surélevés proposant une multitude d’angles d’attaque. La course éclair dure entre 30 et 40 secondes. Le Français Joris Daudet, l’un des favoris de la compétition olympique, présente : « On essaie de mettre un peu de fun dans l’olympisme. Le BMX, c’est le 100 m en athlétisme mais avec des haies. Des haies qui ne sont pas partout pareilles. Et il faut ajouter des adversaires qui peuvent couper les couloirs. On part à huit sur une plaque de 10 à 12 mètres et ça frotte. C’est un sport de bagarre, de contact. On peut aller chatouiller l’autre, se toucher. Tout peut vraiment se passer jusqu’à la ligne d’arrivée. » Manon Valentino, membre de l’équipe de France, raconte : « Ce qui m’a plu, c’est cette notion de peur, voir si on est capable de mettre de côté ses sentiments et se lancer. Il y a quand même beaucoup de peur avant le départ, on doit se faire confiance et faire attention aux autres. Sur la grille, on débranche le cerveau. J’y vais à l’instinct. Mais une fois la course partie, il n’y a pas de peur, juste des hésitations. »
« Tous les coups ne sont pas permis. On n’est pas un sport brutal comme les autres sports de combat. Mais à cette vitesse-là, les coups font mal. »
Amidou Mir
Amidou Mir, autre membre de l’équipe bleue, indique : « Tous les coups ne sont pas permis. Le pilote qui est devant peut mettre le coude pour gêner un autre pilote et dans les virages on peut tamponner légèrement. On essaie de se faire respecter. On n’est pas un sport brutal comme les autres sports de combat. Mais à cette vitesse-là, les coups font mal. »
Aux Jeux olympiques d’hiver 2014, à Sotchi, l’équipe de France de ski cross avait signé un fabuleux triplé bleu-blanc-rouge avec Jean-Frédéric Chapuis, Arnaud Bovolenta et Jonathan Midol. L’équipe de France de BMX en rêve. « Un triplé à Rio ? C’est possible, assure Amidou Mir. Lors des derniers championnats du monde, Joris (Daudet) a terminé 1er, j’ai fait 3e et Jérémy (Rencurel) n’était pas loin. Mais le BMX reste un sport aléatoire. » Une discipline dominée par le Letton Maris Strombergs, double champion olympique, star d’une discipline née aux États-Unis (BMX, pour Bicycle Moto Cross, à l’origine pour satisfaire l’envie de vitesse des enfants ou adolescents pas encore en âge de conduire une moto) qui, doucement, se fait une place aux Jeux et promet trois jours de compétition spectaculaires. Manon Valentino résume : « On est l’une des disciplines que les autres athlètes ont envie de découvrir. On n’était pas assez extrêmes pour les X Games (compétition de sports extrêmes) et trop extrêmes pour les JO. C’est une épreuve qui plaît. » Les JO offrent à la jeune discipline un écran géant dont elle veut profiter…
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