Nadia El Fani, cinéaste engagée, à Cap cinéma ce jeudi

La Ligue des Droits de l’Homme de Rodez et Cap Cinéma auront le plaisir d’accueillir, jeudi 27 février, la cinéaste franco-tunisienne Nadia El Fani pour la projection de son film documentaire «Laïcité, inch’Allah !», sorti en 2011.

Le film débute en août 2010, sous le régime de Ben Ali en Tunisie, en plein ramadan. La cinéaste interroge ses compatriotes sur leur rapport à l’islam. La pression sociale exercée par la religion reste forte, mais les aspirations à la liberté de conscience existent.

Quelques mois plus tard, lorsque la révolution éclate, Nadia El Fani revient sur le terrain : le rêve d’une Tunisie laïque peut-il désormais se concrétiser ? Hélas, les intégristes, jusqu’alors muselés par Ben Ali, sont eux aussi bien décidés à profiter du changement de régime pour imposer leurs idées. Le film de Nadia El Fani sera l’une de leurs premières cibles symboliques.
La réalisatrice

Nadia El Fani est une cinéaste franco-tunisienne. Elle réalise des films de fiction ainsi que des documentaires qu’on peut qualifier d’engagés. En 2011 son documentaire «Laïcité, inch’Allah !» lui vaut des menaces de mort de la part d’extrémistes islamistes ainsi que six plaintes au pénal en Tunisie dont une pour atteinte au sacré. Elle risque 5 ans de prison. En 2012 sort «Même pas mal», grand prix du Fespaco 2013, un film réalisé avec Alina Isabel Pérez, une réponse cinématographique à la campagne de haine qu’elle a subie. Puis en 2013 avec Caroline Fourest elle signe «Nos Seins, nos armes !» Documentaire sur les Femen. Elle prépare un long-métrage de fiction «Aziza ne sait plus ce qu’elle dit», une comédie dramatique.

 

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