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Touwensa (Agences) Mokhtar TRIKI
Pierre-Auguste Renoir
Dates : Du 20 Juin 2014 au 23 Novembre 2014 - Fondation Pierre Gianadda (1920)
Après les différentes rétrospectives historiques sur les maîtres de l’impressionnisme organisé depuis une vingtaine d’années à la Fondation Pierre Gianadda : il convient aujourd’hui rendre hommage au plus célèbre portraitiste du temps : Pierre-Auguste Renoir (1841-1919). L'exposition propose cet été une lecture nouvelle de l'œuvre de Renoir, avec plus de cent œuvres témoignant de toute sa carrière – soixante ans de création – comme de la diversité sensible de son inspiration. Ce lumineux panorama chronologique reflète au mieux dans ses grandes ponctuations sérielles, le tempérament volontiers intimiste du peintre, qui a aussi bien maîtrisé le paysage que l’éternel féminin, les scènes familiales que les natures-mortes. Accompagnant l’exposition, un catalogue de référence, faisant appel à une dizaine de spécialistes, historiens d’art et témoins familiaux, traite de sujets aussi variés - et nouveaux – que les amitiés du peintre avec les écrivains (par Sylvie Patry, conservatrice en chef, Musée d’Orsay), son frère Edmond Renoir (par Marc Le Cœur), le peintre Caillebotte (par Pierre Wittmer), le marchand Paul Durand-Ruel (par Caroline Godfroy Durand-Ruel), le peintre Albert André (par Flavie Mouraux Durand-Ruel), ou de l’admiration de Pablo Picasso (par Augustin de Butler).
Critique de la rédaction
Par Éric Biétry-Rivière (Le Figaro)
Cet été, place à Pierre-Auguste Renoir (1841-1919) en une soixantaine d’huiles (sur plus de 4 000 répertoriées) mais aussi des pastels, des dessins et même deux grands bronzes (des nus à la Maillol). Le tout jalonnant les soixante ans de carrière de l’artiste. On admire bien sûr, quelques fleurons célèbres d’Orsay, musée dont Léonard Gianadda est membre de la commission des acquisitions. D’autres tableaux viennent de puissantes institutions telles que l’Orangerie, le Petit Palais, Marmottan, le Musée Pouchkine de Moscou (Sous la tonnelle au Moulin de la Galette), celui de Sao Paulo (magnifiques La Comtesse Edmond de Pourtalès et Rose et bleu (Alice et Élisabeth Cahen d’Anvers), Thyssen-Bornemisza de Madrid ou encore le palais princier de Monaco. Le plus remarquable demeure toutefois le nombre de pièces totalement, inconnues. Que de surprises parmi elles, même si ce ne sont pas des chefs-d’œuvre et souvent de petits formats ! Côté paysages, Renoir plante parfois son chevalet là où on ne l’attend pas. Dans la section réservée aux portraits, on notera celui des deux enfants de Martial Caillebotte, frère cadet du peintre. Suivent, à mesure que la polyarthrite mine l’artiste, des baigneuses de plus en plus sculpturales. Ailleurs enfin, les natures mortes se caractérisent par une extrême variété de traitement. Cet artiste qu’on croyait connaître se révèle indéfinissable. Renoir ? « Le pape ! » s’extasiait Picasso. L’éloge, quoique sincère, permettait d’éluder la question.
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