Le retard de l’installation du matériel de sonorisation fut vite comblé et chebba Hafidha est entrée directement en matière en chantant et en dansant à la fois pour chauffer les gradins avec des rythmes endiablés sous l’accompagnement d’une troupe composée d’un percussionniste, un batteur, un organiste, un synthétiseur et un guitariste. Elle nous a offert « Inek mleh », « lasoued magrouni », « El aris », « ennesma el kafia », « bladi » …Des chansons qu’on connaît par cœur, des chansons puisées du terroir maghrébin. Chebba Hafidha n’est pas restée longtemps sur la scène de la Basilique et devant son public car elle devait céder le micro à son ami cheb Dali, accueilli ce soir avec bonheur. Il nous revient avec programme copieux qui a tenu les férus de la musique raï jusqu’au bout de la soirée.
 

Accompagné de la même troupe musicale, cheb Dali est aujourd’hui une figure incontournable de la chanson algérienne classée Raï. Après des années de carrière, l’invité du Festival International de Tabarka nous a présenté plus d’une dizaine de chansons rythmées et avec un supplément d’âme qui donne à ses interprétations une émotion particulière. Il nous a offert tous ses plus grands succès « va bene », « ma indich minnek achra », « Ghalia », « Ammar, ammar », « tahla el maicha », et quelques titres inédits « Gauche, droite el mahboula », « Bledkom fiha eljawi », « Rahou emhabelni », « willi ya omri », « Estannitek ma jiti »…. Et tous ses fans se sont réjouis de retrouver cheb Dali avec ses nouvelles créations pour thèmes l’immigration, la vie et l’amour, l’éloignement.
 

Mettant au service de l’émotion sa virtuosité stupéfiante, de chanteur reconnu du public comme de la presse, il a réussi à marquer au sceau de sa personnalité : Discrétion et profondeur ». Toujours ouvert aux influences, cheb Dali redessine à chaque concert les chemins de son voyage car son spectacle touche si profond au cœur et au corps de l’être que chacun semble y retrouver un bout de soi.